Seul le Relevé des oiseaux nicheurs (BBS) permet de déduire les tendances à long terme au Canada pour le Râle de Virginie. Le BBS laisse entendre une augmentation modérée depuis 1970. Toutefois, le niveau de précision est faible, car cette espèce discrète est rarement repérée dans le cadre de relevés passifs (Conway 1995, Tozer 2007a). Les programmes de surveillance des marais dans les Grands Lacs et au Québec sont fondés sur des méthodes de diffusion d’enregistrements pour accroître les détections, et offrent la meilleure méthodologie. Contrairement aux résultats du BBS pour l’ensemble du Canada, les données régionales et à court terme de ces programmes indiquent de légères diminutions de la population — dans le bassin des Grands Lacs, en Ontario, depuis 1995, et au Québec depuis 2004. Ces résultats pourraient mettre en évidence la variation régionale de la population canadienne, ou refléter des tendances non décelées par le BBS. Compte tenu de toutes les sources, la situation de la population du Râle de Virginie, surtout d’après le BBS, a probablement connu une hausse modérée depuis 1970. Toutefois, en raison des limites du protocole du BBS pour cette espèce, et parce qu’on ne comprend pas bien l’incidence des données régionales contradictoires issues des programmes de surveillance des marais, réalisés sur deux périodes différentes et à deux échelles géographiques différentes, on considère que la fiabilité de l’évaluation est faible. Les données du BBS à l’échelle du continent laissent supposer aussi une augmentation de la population. Le Râle de Virginie se situe actuellement à un niveau acceptable par rapport à son objectif national de population (voir plus bas le graphique des données du BBS pour le Canada).
Plus d'informations sur : Relevé des oiseaux nicheurs (BBS) – Analyse canadienne
Plus d'informations sur : Programme de surveillance des marais des Grands Lacs
Plus d'informations sur : Programme de surveillance des marais du Québec