Le Phalarope à bec large n'est pas adéquatement couvert par les relevés à grande échelle, comme le Recensement des oiseaux de Noël, le Relevé des oiseaux nicheurs ou les relevés de surveillance des migrations en raison de ses lieux de reproduction et d'hivernage éloignés. Les effectifs de l'espèce aux sites de reproduction présentent des variations interannuelles considérables (voir p. ex. Tracy et al. 2002, Smith 2009), mais certaines comparaisons effectuées sur le long terme semblent indiquer de possibles baisses. Par exemple, l'effectif dans les basses terres de Rasmussen en 1994-1995 était de 76 % inférieur à celui observé en 1975-1976 (Gratto-Trevor et al. 1998). De la même manière, l'espèce est considérée comme moins commune dans le nord du golfe du Mexique aujourd'hui que dans les années 1960 et 1970 (Tracy et al. 2002). Il reste que l'information dont on dispose actuellement est insuffisante pour déterminer l'état de la population de l'espèce par rapport à environ 1970. Les évaluations futures de l'état de la population se trouveront améliorées quand on disposera des résultats du Programme de surveillance régionale et internationale des oiseaux de rivage dans l'Arctique (PRISM dans l'Arctique). Comme on considère actuellement que les données concernant le Phalarope à bec large sont insuffisantes, on n'a pas encore établi d'objectif national de population pour cette espèce.
