Le Bécasseau à poitrine cendrée niche et hiverne à l'extérieur des zones où sont régulièrement effectués des relevés. Les adultes migrent principalement en passant par l'intérieur de l'Amérique du Nord, tandis que les juvéniles se dispersent largement et utilisent plus souvent des sites côtiers (Farmer et al. 2013). Les résultats tirés des relevés continentaux de surveillance des migrations laissent croire à une diminution importante de la population du Bécasseau à poitrine cendrée par rapport à environ 1970, mais ces relevés étant biaisés en faveur des sites côtiers, il se peut que les juvéniles soient surreprésentés dans les résultats. Les relevés effectués dans les basses terres de Rasmussen, au Nunavut, aujourd’hui quelque peu datés, n'ont pas révélé de baisses notables de l’effectif du Bécasseau à poitrine cendrée entre les années 1970 et les années 1990 (Gratto-Trevor et al. 1998). En raison de ces observations, ainsi que des dénombrements faibles au cours des premières années de surveillance des migrations et de la faible précision des résultats, on considère que la population canadienne a connu une diminution modérée. Cependant, la fiabilité de l’information sur la tendance est jugée faible. Les évaluations futures de l’état de la population seront améliorées quand on disposera des résultats du Programme de surveillance régionale et internationale des oiseaux de rivage dans l’Arctique (PRISM dans l’Arctique). Le Bécasseau à poitrine cendrée se situe actuellement en deçà du niveau inférieur acceptable par rapport à son objectif national de population (voir plus bas le graphique).
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