Étant donné que les lieux de reproduction en Arctique et que les lieux d'hivernage pélagiques du Labbe à longue queue se trouvent dans des endroits reculés, il est difficile d’assurer le suivi de l'espèce tout au long de l'année. De plus, comme les Labbes à longue queue sont généralement présents en faibles densités, les relevés locaux ne permettent de dénombrer qu'un petit nombre d'individus. Des relevés aériens à grande échelle réalisés dans les années 1980 (présentés dans Gaston et al. 1986) ont révélé que l’espèce était abondante à l'île Prince-Charles, tout comme d’autres relevés effectués en 1996 et 1997 (Johnston et Pepper 2009), mais les méthodes employées ayant été différentes, on ne peut en tirer une évaluation comparative quantitative. À l'heure actuelle, les données sont insuffisantes pour évaluer l’état de la population canadienne du Labbe à longue queue par rapport à 1970. Par conséquent, une population nationale cible de cette espèce n'a pas encore été déterminée.
