Malgré les habitudes nocturnes de l'espèce, le Relevé des oiseaux nicheurs (BBS) constitue la meilleure source d'information sur les changements de la population nationale du Grand-duc d'Amérique. Selon les résultats du BBS, la population canadienne a enregistré une diminution d'environ 40 % depuis 1970. L'ampleur de cette baisse varie selon les régions de conservation des oiseaux (RCO; les résultats pour toutes les RCO dont les résultats sont raisonnablement fiables sont présentés ci-dessous), mais toutes les RCO, sauf celle des Marmites torrentielles des Prairies, affichent des tendances négatives. Parce que le BBS couvre moins de la moitié de la population reproductrice de l'espèce et que les tendances estimatives dans les régions canadiennes reposent en partie sur les tendances dans l'ensemble de l'aire de répartition de l'espèce (c.-à-d., la tendance moyenne dans toute la zone du BBS, y compris les États-Unis) puisque relativement peu d'individus ont été observés dans une seule région, nous avons aussi examiné les résultats du Recensement des oiseaux de Noël (RON). Les résultats provenant du RON montrent aussi un déclin modéré (~45 %) dans la population nationale du Grand-duc d'Amérique. Fait intéressant, le BBS et le RON montrent des déclins moins prononcé au niveau continental. Parce que les deux relevés concordent avec la trajectoire de la population nationale, la fiabilité de cette étude est considérée comme étant élevée. Depuis le début des années 1990, le Grand-duc d'Amérique se situe en deçà du niveau inférieur acceptable par rapport à son objectif national de population (voir le graphique du BBS au Canada ci-dessous). Les évaluations futures de cette espèce pourraient bénéficier des relevés régionaux comme l'Inventaire des Strigidés nocturnes une fois qu'ils auront accumulé plus de données à long terme.
Plus d'informations sur : Relevé des oiseaux nicheurs (BBS) – Analyse canadienne
Plus d'informations sur : Recensement des oiseaux de Noël (RON)