Le Grèbe à cou noir, extrêmement grégaire, est le mieux suivi au moyen de relevés aériens (Cullen et al. 1999), mais la plupart des colonies de nidification n'ont pas fait l’objet de relevés aériens ciblés. En conséquence, les tendances de la population canadienne doivent être déduites à partir de données recueillies à l'échelle continentale dans les lieux de rassemblement migratoire et d’hivernage. Les données du Recensement des oiseaux de Noël (RON) laissent entendre que, malgré d’importantes fluctuations d’effectif, la population nord-américaine a connu peu de changement par rapport à 1970. Cependant, la fiabilité des résultats du RON est faible parce que les tendances concernant les oiseaux nichant au Canada ne peuvent être distinguées de la tendance de l’effectif continental et parce qu’une grande partie de la population hiverne en mer loin au large, au-delà de la zone couverte par le RON. La fiabilité de la présente évaluation est donc jugée faible. Elle pourrait être améliorée quand on disposera de nouvelles données provenant de relevés aériens ciblés menés au lac Mono, en Californie, et au Grand lac Salé, en Utah, où se rassemblent la majorité des oiseaux chaque automne. Le Grèbe à cou noir se situe actuellement à un niveau acceptable par rapport à son objectif national de population (voir plus bas le graphique).
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