Phalarope à bec large
(Phalaropus fulicarius)

Sommaire

Photo d’un oiseau
© Glen Tepke (www.pbase.com/gtepke)
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et des enregistrements vocalisations, visitez Dendroica. (Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre)

Le Phalarope à bec large niche dans les milieux humides de la toundra dans l'Arctique circumpolaire et est largement répandu dans l'Extrême-Arctique canadien. Il hiverne en mer au large de la côte du Pacifique de l'Amérique du Nord et de l'Amérique du Sud et au large de la côte ouest de l'Afrique. Étant donné qu'il niche et hiverne dans des zones éloignées et inaccessibles, on connaît peu de choses sur l'état de sa population. La responsabilité du Canada à l'égard du Phalarope à bec large est très élevée, car le pays abrite une très grande proportion de la population nicheuse mondiale. Cette espèce a été identifiée comme étant une priorité de conservation et/ou d’intendance dans une ou plusieurs stratégies régionales de conservation des oiseaux au Canada.

Désignations

Principales désignations pour l’espèce
DésignationÉtatDateSous-espèces, population
UICN (Mondial)Préoccupation mineure2018 
Espèces Sauvages (Canada)En sécurité2015 
Régions de conservation des oiseauxEspèces prioritaires2013 

État de la population

Région géographique ou populationVariation de la population par rapport à environ 1970FiabilitéSituation de la population par rapport à l’objectif
CanadaDonnées insuffisantesDonnées insuffisantesDonnées insuffisantes
 

Estimation de la population

Région géographique ou populationEstimation de la population
Canada> 1,000,000 adultes (comprend des oiseaux nicheurs et migrateurs au Canada)
 

Cartes de répartition

 

Stratégie de migration, occurrence

Migrateur sur de longues distances

La responsabilité pour la conservation

Région géographiqueResponsabilité basée sur le % de la population mondiale
CanadaTrès élevé

Période générale de nidification au Canada

La période de nidification débute entre le début juin et la mi-juin et se termine à la mi-juillet, selon la région. Avant ou après cette période, la probabilité de présence d'un nid actif est plus faible.
 

Conservation et gestion

À l'instar de nombreux oiseaux marins qui s'alimentent en surface, le Phalarope à bec large ingère souvent des déchets de plastique et peut en subir divers effets négatifs (Tracy et al. 2002, Drever et al. 2018). Les bandes denses de phalaropes sont vulnérables aux déversements d'hydrocarbures pendant la migration. L'espèce est affectée par les aménagements pétroliers dans ses lieux de reproduction aux États-Unis, où l'augmentation du nombre de prédateurs réduit le taux de survie des nids près de ces aménagements (Liebezeit et al. 2009). L'exploitation minière dans le nord du Canada continue d'augmenter, et d'importants aménagements pétroliers pourraient voir le jour dans le delta du Mackenzie. Les Phalaropes à bec large sont également vulnérables aux changements climatiques, notamment à l'augmentation de la température de la mer, qui pourrait entraîner l'éloignement de leurs proies préférées des zones importantes de remontée des eaux (comme l'avant-baie de Fundy), où ces proies sont amenées à la surface. Les changements climatiques peuvent aussi affecter le calendrier de reproduction de l'espèce; dans certaines régions, il y a eu devancement de la date de début de la ponte (Liebezeit et al. 2014). Il sera nécessaire de mener des travaux supplémentaires d'observation de l'espèce jusque dans ses lieux d'hivernage en mer pour améliorer les plans de conservation et de gestion (Hunnewell et al. 2016).

 

Stratégies régionales de conservation des oiseaux

Environnement et Changement climatique Canada et ses partenaires ont mis au point des Stratégies régionales de conservation des oiseaux dans chacune des Régions de conservation des oiseaux (RCO) au Canada. Dans ces stratégies, une espèce est identifiée comme étant prioritaire pour une ou plusieurs des raisons suivantes :

  • à cause des préoccupations à propos de sa conservation (c.-à-d., une espèce qui est vulnérable en raison de la taille de sa population, de sa répartition, de sa tendance démographique, de son abondance ou de menaces)
  • à cause d’une responsabilité d’intendance (c.-à-d., une espèce qui caractérise l’avifaune régionale, ou qu’une proportion importante de son aire de distribution ou d’abondance se situe dans la région)
  • à cause d’une responsabilité de gestion (c.-à-d., une espèce qui nécessite une gestion continue en raison de son importance socioéconomique comme espèce d’intérêt cynégétique ou en raison de son effet sur d’autres espèces ou habitats)
  • à cause d’autres préoccupations (c.-à-d., des experts régionaux jugent une espèce comme étant prioritaire pour des raisons autres que celles énumérées ci-dessus ou parce qu’elles sont inscrites en tant qu’espèces en péril ou préoccupantes à l’échelle provinciale)

Sélectionnez l’une des sous-régions ci-dessous pour accéder à la stratégie RCO pour plus d’informations.

RCO, unités biogéographiques marines et sous-régions dans lesquelles l'espèce a été identifiée comme étant prioritaire
RégionSous-région et type de priorité
Forêt septentrionale de l'AtlantiqueForêt septentrionale de l'Atlantique, sous-région et type de priorité : Québec -- Autre
Plaine et cordillère arctiquesPlaine et cordillère arctiques, sous-région et type de priorité : Prairies et Nord -- Autre
Plateau néo-écossaisPlateau néo-écossais, sous-région et type de priorité : Atlantique, NB -- Autre
Plateau néo-écossaisPlateau néo-écossais, sous-région et type de priorité : Atlantique, NS -- Autre
 

Références