Le Faucon pèlerin est bien suivi au Canada dans certains de ses lieux de reproduction grâce à un relevé ciblé qui est répété tous les cinq ans. En Amérique du Nord, les populations de Faucons pèlerins ont diminué de façon très prononcée lorsque l'utilisation du DDT est devenue largement répandue au début des années 1950 (White et al. 2002). En 1970, l'espèce avait disparu de grandes parties de son aire de répartition et connu de très fortes baisses d'effectif dans d'autres. Depuis l'interdiction du DDT en Amérique du Nord au début des années 1970, la population a augmenté considérablement en raison de la réintroduction de faucons élevés en captivité. Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a d'abord évalué le Faucon pèlerin sous trois sous-espèces : la sous-espèce anatum (en voie de disparition en 1978, et menacée en 1999 et 2000), la sous-espèce tundrius (menacée en 1978, et préoccupante en 1992), et la sous-espèce côtière pealei (préoccupante en 1978, 1999 et 2001; ECCC 2017b). En 2007, le COSEPAC a évalué l'espèce sous deux unités, l'une regroupant les deux premières sous-espèces, génétiquement indistinguables, sous le complexe anatum/tundrius, unité alors désignée préoccupante, puis réévaluée récemment comme étant non en péril (COSEPAC 2017g). La sous-espèce pealei a de nouveau été désignée préoccupante en 2007, puis encore en 2017 (COSEPAC 2017h). Les données des relevés ciblés indiquent une augmentation plus modérée de la population de la sous-espèce pealei depuis 1970. Cette espèce a été identifiée comme étant une priorité de conservation et/ou d’intendance dans une ou plusieurs stratégies régionales de conservation des oiseaux au Canada.
L'utilisation répandue du pesticide DDT a provoqué le déclin spectaculaire du Faucon pèlerin qui s'est amorcé au début des années 1950, mais la population a connu une hausse depuis l'interdiction du DDT au Canada en 1970 (White et al. 2002). Plus récemment, les fortes concentrations de polybromodiphényléthers ont soulevé des inquiétudes pour les populations de Faucons pèlerins (ECCC 2017b). L'utilisation de ces produits chimiques a depuis été limitée par le gouvernement canadien et dans certaines parties des États-Unis. La promotion de l'élevage de Faucons pèlerins en captivité a débuté au Canada en 1975, et en 1998, plus de 1 500 oiseaux élevés en captivité avaient été lâchés au Canada et 7 000 dans l'ensemble de l'Amérique du Nord (White et al. 2002). Ces réintroductions ont contribué au rétablissement de l'espèce dans le sud du Canada (Holroyd et Banasch 1993). Quelques réintroductions faites aux États-Unis concernaient des individus provenant de populations eurasiennes et des préoccupations ont été exprimées quant à leurs possibles répercussions génétiques. Cependant, un examen génétique de la population canadienne a révélé que moins de 1 % des faucons avaient des gènes n'appartenant pas à la sous-espèce anatum (Brown et al. 2007), parce que les programmes de réintroduction canadiens n'avaient utilisé que des oiseaux de la sous-espèce anatum (Holroyd et Banasch 1993, COSEPAC 2007e). Les Faucons pèlerins de la sous-espèce pealei n'ont pas été autant affectés par les pesticides que les autres populations de l'espèce, probablement parce que leurs lieux de nidification se trouvent dans des régions éloignées et qu'ils s'alimentent principalement d'oiseaux de mer (COSEPAC 2007e). Pour obtenir de l'information sur le statut juridique de cette espèce aux termes de la Loi sur les espèces en péril, veuillez vous reporter au Registre public des espèces en péril.
Environnement et Changement climatique Canada et ses partenaires ont mis au point des Stratégies régionales de conservation des oiseaux dans chacune des Régions de conservation des oiseaux (RCO) au Canada. Dans ces stratégies, une espèce est identifiée comme étant prioritaire pour une ou plusieurs des raisons suivantes :
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