Vous pouvez la consulter à des fins de recherche ou à titre de référence.Pour accéder aux renseignements actuels, visitez le site « NatureCounts - L’état des populations d’oiseaux du Canada » (lien externe).
L’aire de répartition de l’Eider à tête grise est circumpolaire. Parmi les canards de mer, il est l’un de ceux qui nichent le plus au nord. Il existe deux populations d’Eiders à tête grise: celle de l’Ouest de l’Arctique et celle de l’Est de l’Arctique. Les données disponibles pour ces deux populations sont limitées, mais les deux populations semblent être en déclin depuis 1970. L’Eider à tête grise est chassé par les Autochtones à des fins de subsistance au Canada, au Groenland, en Alaska et en Russie, où la majorité des individus sont récoltés. Peu de données existent sur les tendances des populations et les prises par la chasse. Cette espèce a été identifiée comme étant une priorité de conservation et/ou d’intendance dans une ou plusieurs stratégies régionales de conservation des oiseaux au Canada.
La chasse de subsistance par les Autochtones et les décès associés à des famines représentent deux sources de mortalité importantes pour l’Eider à tête grise (Cotter et Lepage 2013). Des mortalités de masse associées à la famine se produisent lors de la migration printanière due au manque d’eau libre entre les glaces, et ainsi une perte d’accès à une source de nourriture à cause des conditions météorologiques. Le succès reproducteur de l’Eider à tête grise varie grandement. Un retard dans la fonte des glaces au printemps ainsi que de mauvaises conditions météorologiques durant la migration ou pendant la période de reproduction peuvent affecter grandement la productivité de l’espèce (Powell et Suydam 2012). L’accroissement probable de l’activité industrielle et du transport maritime dans le Nord canadien pourrait avoir des répercussions négatives sur les eiders à cause des perturbations associées et de la pollution due à des déversements accidentels ou à des rejets chroniques. L’Eider à tête grise occupe une place importante dans la chasse autochtone de subsistance pratiquée au Canada, en Alaska et en Russie. Au Canada, la chasse réglementée de cette espèce a toujours été très faible. L’éloignement de la plupart de leurs aires de reproduction et d’hivernage, l’existence de plusieurs populations distinctes, et le fait que les eiders n’utilisent pas les voies de migration reconnues en Amérique du Nord sont tous des facteurs expliquant l’absence de programmes de gestion et de suivi au Canada. Le Canada a une responsabilité primordiale en ce qui concerne la gestion des eiders et une meilleure coopération entre les Conseils de gestion des ressources fauniques du Nord, de la Russie, du Groenland, de la France (Saint-Pierre et Miquelon) et des États-Unis est nécessaires pour que l'espèce soit gérée de façon durable.
Environnement et Changement climatique Canada et ses partenaires ont mis au point des Stratégies régionales de conservation des oiseaux dans chacune des Régions de conservation des oiseaux (RCO) au Canada. Dans ces stratégies, une espèce est identifiée comme étant prioritaire pour une ou plusieurs des raisons suivantes :
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