Eider à tête grise
(Somateria spectabilis)

Sommaire

Photo d’un oiseau
© Ryan Clancy
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L’aire de répartition de l’Eider à tête grise est circumpolaire. Parmi les canards de mer, il est l’un de ceux qui nichent le plus au nord. Il existe deux populations d’Eiders à tête grise: celle de l’Ouest de l’Arctique et celle de l’Est de l’Arctique. Les données disponibles pour ces deux populations sont limitées, mais les deux populations semblent être en déclin depuis 1970. L’Eider à tête grise est chassé par les Autochtones à des fins de subsistance au Canada, au Groenland, en Alaska et en Russie, où la majorité des individus sont récoltés. Peu de données existent sur les tendances des populations et les prises par la chasse. Cette espèce a été identifiée comme étant une priorité de conservation et/ou d’intendance dans une ou plusieurs stratégies régionales de conservation des oiseaux au Canada.

Désignations

Principales désignations pour l’espèce
DésignationÉtatDateSous-espèces, population
UICN (Mondial)Préoccupation mineure2018 
Espèces Sauvages (Canada)Inclassable2015 
État des Populations d’Oiseaux de l’Amérique du Nord 2016Liste de surveillance2016 
Régions de conservation des oiseauxEspèces prioritaires2013 

État de la population

Région géographique ou populationVariation de la population par rapport à environ 1970FiabilitéSituation de la population par rapport à l’objectif
CanadaDiminution modéréeFaibleÀ un niveau acceptable
 

Estimation de la population

Région géographique ou populationEstimation de la population
Canada500,000 à 1,000,000 oiseaux
 

Cartes de répartition

 

Stratégie de migration, occurrence

Migrateur sur de courtes distances

La responsabilité pour la conservation

Région géographiqueResponsabilité basée sur le % de la population mondiale
CanadaÉlevé

Période générale de nidification au Canada

La période de nidification débute entre le début juin et la mi-juin et se termine à la fin juillet, selon la région. Avant ou après cette période, la probabilité de présence d'un nid actif est plus faible.
 

Conservation et gestion

La chasse de subsistance par les Autochtones et les décès associés à des famines représentent deux sources de mortalité importantes pour l’Eider à tête grise (Cotter et Lepage 2013). Des mortalités de masse associées à la famine se produisent lors de la migration printanière due au manque d’eau libre entre les glaces, et ainsi une perte d’accès à une source de nourriture à cause des conditions météorologiques. Le succès reproducteur de l’Eider à tête grise varie grandement. Un retard dans la fonte des glaces au printemps ainsi que de mauvaises conditions météorologiques durant la migration ou pendant la période de reproduction peuvent affecter grandement la productivité de l’espèce (Powell et Suydam 2012). L’accroissement probable de l’activité industrielle et du transport maritime dans le Nord canadien pourrait avoir des répercussions négatives sur les eiders à cause des perturbations associées et de la pollution due à des déversements accidentels ou à des rejets chroniques. L’Eider à tête grise occupe une place importante dans la chasse autochtone de subsistance pratiquée au Canada, en Alaska et en Russie. Au Canada, la chasse réglementée de cette espèce a toujours été très faible. L’éloignement de la plupart de leurs aires de reproduction et d’hivernage, l’existence de plusieurs populations distinctes, et le fait que les eiders n’utilisent pas les voies de migration reconnues en Amérique du Nord sont tous des facteurs expliquant l’absence de programmes de gestion et de suivi au Canada. Le Canada a une responsabilité primordiale en ce qui concerne la gestion des eiders et une meilleure coopération entre les Conseils de gestion des ressources fauniques du Nord, de la Russie, du Groenland, de la France (Saint-Pierre et Miquelon) et des États-Unis est nécessaires pour que l'espèce soit gérée de façon durable.

 

Stratégies régionales de conservation des oiseaux

Environnement et Changement climatique Canada et ses partenaires ont mis au point des Stratégies régionales de conservation des oiseaux dans chacune des Régions de conservation des oiseaux (RCO) au Canada. Dans ces stratégies, une espèce est identifiée comme étant prioritaire pour une ou plusieurs des raisons suivantes :

  • à cause des préoccupations à propos de sa conservation (c.-à-d., une espèce qui est vulnérable en raison de la taille de sa population, de sa répartition, de sa tendance démographique, de son abondance ou de menaces)
  • à cause d’une responsabilité d’intendance (c.-à-d., une espèce qui caractérise l’avifaune régionale, ou qu’une proportion importante de son aire de distribution ou d’abondance se situe dans la région)
  • à cause d’une responsabilité de gestion (c.-à-d., une espèce qui nécessite une gestion continue en raison de son importance socioéconomique comme espèce d’intérêt cynégétique ou en raison de son effet sur d’autres espèces ou habitats)
  • à cause d’autres préoccupations (c.-��-d., des experts régionaux jugent une espèce comme étant prioritaire pour des raisons autres que celles énumérées ci-dessus ou parce qu’elles sont inscrites en tant qu’espèces en péril ou préoccupantes à l’échelle provinciale)

Sélectionnez l’une des sous-régions ci-dessous pour accéder à la stratégie RCO pour plus d’informations.

RCO, unités biogéographiques marines et sous-régions dans lesquelles l'espèce a été identifiée comme étant prioritaire
RégionSous-région et type de priorité
Plaine et cordillère arctiquesPlaine et cordillère arctiques, sous-région et type de priorité : Prairies et Nord -- Autre
Plateaux de Terre-Neuve et du LabradorPlateaux de Terre-Neuve et du Labrador, sous-région et type de priorité : Atlantique, NL -- Autre
 

Références