Goéland arctique
(Larus glaucoides)

Sommaire

Photo d’un oiseau
© Jukka Jantunen (flickr.com/photos/jukka_jantunen)
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Le Goéland arctique est l’un des laridés les moins bien connus d’Amérique du Nord, et sa taxonomie est controversée. L’espèce compte actuellement trois sous-espèces : le L. g. glaucoides, le L. g. kumlieni (aussi connu sous le nom de Goéland de Kumlien) et le L. g. thayeri (aussi connu sous le nom de Goéland de Thayer). Le Goéland de Thayer était considéré jusqu’à récemment comme étant une espèce à part, mais il est maintenant intégré au Goéland arctique sur la base d’indices d’accouplement avec le L. g. kumlieni (Chesser et al. 2017). Le L. g. glaucoides se reproduit principalement dans l’ouest du Groenland, tandis que le L. g. kumlieni et le L. g. thayeri se reproduisent seulement dans l’Extrême-Arctique canadien (Gaston 2018). Les sous-espèces diffèrent aussi quant à leurs lieux d’hivernage : le L. g. glaucoides reste sous de hautes latitudes dans des polynies et des chenaux dans les glaces ainsi que parmi les glaces dérivantes, mais il se déplace parfois vers le sud jusqu’en Europe; le L. g. kumlieni reste aussi dans l’Arctique, mais des immatures (stade auquel les trois sous-espèces peuvent être difficiles à différencier) sont communément observés dans la zone côtière du Canada atlantique et du nord-est des États-Unis; le L. g. thayeri hiverne essentiellement dans la zone côtière du nord-ouest de l’Amérique du Nord, sa présence à l’est de cette région étant occasionnelle (Snell et al. 2018). Il existe peu de données à long terme pour caractériser l’état de la population canadienne de l’espèce. Les données actuelles sont limitées sur les plans temporel et géographique, ou pourrait ne couvrir qu’une faible proportion de la population, ce qui fait que l’état de la population canadienne demeure incertain. Les données sur le Goéland arctique seront donc considérées comme insuffisantes pour évaluer l’état de sa population jusqu'à ce que plus d'information devienne disponible. Cette espèce a été identifiée comme étant une priorité de conservation et/ou d’intendance dans une ou plusieurs stratégies régionales de conservation des oiseaux au Canada.

Désignations

Principales désignations pour l’espèce
DésignationÉtatDateSous-espèces, population
UICN (Mondial)Préoccupation mineure2018 
Espèces Sauvages (Canada)En sécurité2015 
Régions de conservation des oiseauxEspèces prioritaires2013 

État de la population

Région géographique ou populationVariation de la population par rapport à environ 1970FiabilitéSituation de la population par rapport à l’objectif
CanadaDonnées insuffisantesDonnées insuffisantesDonnées insuffisantes
 

Estimation de la population

Région géographique ou populationEstimation de la population
Canada25,000 à 50,000 oiseaux nicheurs
 

Cartes de répartition

 

Stratégie de migration, occurrence

Migrateur sur de courtes distances

La responsabilité pour la conservation

Région géographiqueResponsabilité basée sur le % de la population mondiale
CanadaModéré

Conservation et gestion

La répartition hivernale des Goélands arctiques nichant au Canada n’est pas entièrement connue, principalement à cause de la difficulté de réaliser des relevés dans l’Arctique en hiver, où le gros de la population demeure toute l’année (Snell et al. 2018). En conséquence, les effets potentiels à l’échelle de la population de la pollution par les hydrocarbures au Canada atlantique et au Groenland, ou de la chasse au Groenland, sont difficiles à évaluer. Certains travaux ont été réalisés concernant le L. g. thayeri sur la côte du Pacifique; ces oiseaux s’alimentent souvent sur les pelouses et dans les zones agricoles et les dépotoirs, où ils peuvent se trouver exposés à des pesticides et à d’autres contaminants nocifs (Snell 2002a). D’autres individus hivernent en mer et consomment des rejets de pêche, de sorte que les modifications des pratiques de pêche pourraient réduire les ressources alimentaires disponibles pour les goélands hivernants. Tout comme les L. g. thayeri, les L. g. kumlieni hivernant à Terre-Neuve se nourrissent aussi dans des milieux urbains et peuvent donc être exposés à des contaminants. Fait intéressant, des travaux récents ont montré que ces goélands présentent certaines des plus faibles concentrations de mercure mesurées chez les laridés de l’Arctique, ce qui laisse penser que la contamination par le mercure ne constitue pas actuellement une menace pour l’espèce (Bond et Robertson 2015). Pour finir, on a besoin d’une meilleure connaissance de la taille et des tendances de la population de cette espèce, maintenant que le Goéland de Thayer et le Goéland arctique sont considérés comme faisant partie de la même espèce.

 

Stratégies régionales de conservation des oiseaux

Environnement et Changement climatique Canada et ses partenaires ont mis au point des Stratégies régionales de conservation des oiseaux dans chacune des Régions de conservation des oiseaux (RCO) au Canada. Dans ces stratégies, une espèce est identifiée comme étant prioritaire pour une ou plusieurs des raisons suivantes :

  • à cause des préoccupations à propos de sa conservation (c.-à-d., une espèce qui est vulnérable en raison de la taille de sa population, de sa répartition, de sa tendance démographique, de son abondance ou de menaces)
  • à cause d’une responsabilité d’intendance (c.-à-d., une espèce qui caractérise l’avifaune régionale, ou qu’une proportion importante de son aire de distribution ou d’abondance se situe dans la région)
  • à cause d’une responsabilité de gestion (c.-à-d., une espèce qui nécessite une gestion continue en raison de son importance socioéconomique comme espèce d’intérêt cynégétique ou en raison de son effet sur d’autres espèces ou habitats)
  • à cause d’autres préoccupations (c.-à-d., des experts régionaux jugent une espèce comme étant prioritaire pour des raisons autres que celles énumérées ci-dessus ou parce qu’elles sont inscrites en tant qu’espèces en péril ou préoccupantes à l’échelle provinciale)

Sélectionnez l’une des sous-régions ci-dessous pour accéder à la stratégie RCO pour plus d’informations.

RCO, unités biogéographiques marines et sous-régions dans lesquelles l'espèce a été identifiée comme étant prioritaire
RégionSous-région et type de priorité
Forêt intérieure du nord-ouestForêt intérieure du nord-ouest, sous-région et type de priorité : Pacifique et Yukon -- Autre
Forêt pluviale du nord du pacifiqueForêt pluviale du nord du pacifique, sous-région et type de priorité : Pacifique et Yukon -- Intendance
Grand bassinGrand bassin, sous-région et type de priorité : Pacifique et Yukon -- Intendance
Plaine et cordillère arctiquesPlaine et cordillère arctiques, sous-région et type de priorité : Prairies et Nord -- Autre
 

Références