Grand Chevalier
(Tringa melanoleuca)

Sommaire

Photo d’un oiseau
© Jukka Jantunen (flickr.com/photos/jukka_jantunen)
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et des enregistrements vocalisations, visitez Dendroica. (Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre)

Le Grand Chevalier se reproduit dans des milieux humides dans les zones boréale et subarctique de l'Amérique du Nord sur pratiquement toute la largeur du continent. Bien qu'il soit commun et répandu, cet oiseau niche et migre en faible densité, de sorte qu’il est difficile d’en assurer le suivi. Néanmoins, trois différents types de relevés fournissent de l’information pour l’évaluation de cette espèce, et ils indiquent que celle-ci est plus abondante au Canada aujourd’hui qu’au début des années 1970. La responsabilité du Canada à l’égard du Grand Chevalier est très élevée, car le pays abrite plus de 80 % de la population nicheuse mondiale. Cette espèce a été identifiée comme étant une priorité de conservation et/ou d’intendance dans une ou plusieurs stratégies régionales de conservation des oiseaux au Canada.

Désignations

Principales désignations pour l’espèce
DésignationÉtatDateSous-espèces, population
UICN (Mondial)Préoccupation mineure2018 
Espèces Sauvages (Canada)En sécurité2015 
Régions de conservation des oiseauxEspèces prioritaires2013 

État de la population

Région géographique ou populationVariation de la population par rapport à environ 1970FiabilitéSituation de la population par rapport à l’objectif
CanadaAugmentation modéréeÉlevéeÀ un niveau acceptable
 

Estimation de la population

Région géographique ou populationEstimation de la population
Canada100,000 à 500,000 adultes (comprend des oiseaux nicheurs et migrateurs au Canada)
 

Cartes de répartition

 

Stratégie de migration, occurrence

Migrateur sur de longues distances

La responsabilité pour la conservation

Région géographiqueResponsabilité basée sur le % de la population mondiale
CanadaTrès élevé

Conservation et gestion

Par le passé, les populations du Grand Chevalier étaient réduites par la chasse (Stone 1937). Bien que l'espèce soit maintenant protégée contre la chasse sportive en Amérique du Nord, une chasse sportive et de subsistance visant l’espèce est toujours pratiquée ailleurs dans les Amériques (Hutt 1991). Le Grand Chevalier peut être affecté par la perte de milieux humides dans son aire de répartition internuptiale, mais il utilise volontiers les terres agricoles inondées à la place de milieux humides naturels (Elphick et Oring 1998). On s’attend à ce que les changements climatiques aient une incidence négative sur l’habitat de reproduction des oiseaux de rivage nichant dans la zone boréale en accroissant la fréquence et l’intensité des incendies et en entraînant la perte de milieux humides par assèchement de la forêt - particulièrement dans le sud de la zone boréale (Stewart et al. 1998, Soja et al. 2006). Comme l’avancée vers le nord de la limite septentrionale de la forêt boréale devrait se faire beaucoup plus lentement que celle des forêts décidues et des prairies depuis le sud, il est possible qu’il y ait réduction de la taille totale de la forêt boréale et donc de l’habitat de reproduction disponible pour l’espèce (Stewart et al. 1998, Soja et al. 2006). Cependant, à l'heure actuelle, ces menaces ne sont pas considérées comme étant de graves problèmes pour la conservation de l’espèce parce que la population de cet oiseau semble en hausse au Canada.

 

Stratégies régionales de conservation des oiseaux

Environnement et Changement climatique Canada et ses partenaires ont mis au point des Stratégies régionales de conservation des oiseaux dans chacune des Régions de conservation des oiseaux (RCO) au Canada. Dans ces stratégies, une espèce est identifiée comme étant prioritaire pour une ou plusieurs des raisons suivantes :

  • à cause des préoccupations à propos de sa conservation (c.-à-d., une espèce qui est vulnérable en raison de la taille de sa population, de sa répartition, de sa tendance démographique, de son abondance ou de menaces)
  • à cause d’une responsabilité d’intendance (c.-à-d., une espèce qui caractérise l’avifaune régionale, ou qu’une proportion importante de son aire de distribution ou d’abondance se situe dans la région)
  • à cause d’une responsabilité de gestion (c.-à-d., une espèce qui nécessite une gestion continue en raison de son importance socioéconomique comme espèce d’intérêt cynégétique ou en raison de son effet sur d’autres espèces ou habitats)
  • à cause d’autres préoccupations (c.-à-d., des experts régionaux jugent une espèce comme étant prioritaire pour des raisons autres que celles énumérées ci-dessus ou parce qu’elles sont inscrites en tant qu’espèces en péril ou préoccupantes à l’échelle provinciale)

Sélectionnez l’une des sous-régions ci-dessous pour accéder à la stratégie RCO pour plus d’informations.

RCO, unités biogéographiques marines et sous-régions dans lesquelles l'espèce a été identifiée comme étant prioritaire
RégionSous-région et type de priorité
Forêt coniférienne boréalForêt coniférienne boréal, sous-région et type de priorité : Ontario -- Conservation
Plaines de la taïga boréalPlaines de la taïga boréal, sous-région et type de priorité : Prairies et Nord -- Conservation
Taïga du bouclier et plaine hudsonnienneTaïga du bouclier et plaine hudsonnienne, sous-région et type de priorité : Ontario -- Conservation
Taïga du bouclier et plaine hudsonnienneTaïga du bouclier et plaine hudsonnienne, sous-région et type de priorité : Prairies et Nord -- Conservation
Taïga du bouclier et plaine hudsonnienneTaïga du bouclier et plaine hudsonnienne, sous-région et type de priorité : Québec -- Autre
 

Références