La Buse rouilleuse se reproduit dans les prairies indigènes des provinces des Prairies. Le Relevé des oiseaux nicheurs (BBS) fournit les seules données de suivi à long terme sur l’espèce pour le Canada; ses résultats laissent entendre que la population canadienne a connu une augmentation modérée par rapport à 1970. Cette augmentation est en phase avec les résultats du Recensement des oiseaux de Noël (RON) et ceux du BBS à l’échelle continentale. Cependant, un relevé ciblant la population de Buses rouilleuses d’Alberta laisse croire que celle-ci a diminué. La meilleure évaluation de l’état de la population nationale serait qu’elle a connu une augmentation modérée par rapport à 1970, la fiabilité de cette évaluation étant toutefois jugée faible. En 2008, le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada a désigné la Buse rouilleuse espèce menacée en se fondant sur le déclin présumé de la population à ce moment-là, la petite taille de la population canadienne et la sensibilité de l’espèce aux perturbations humaines (COSEPAC 2008d). L’espèce a été désignée en un premier temps espèce menacée en 1980, puis espèce préoccupante en 1995, et enfin à nouveau espèce menacée en 2008 (COSEPAC 2008d). La Buse rouilleuse est inscrite à la Loi sur les espèces en péril. Cette espèce a été identifiée comme étant une priorité de conservation et/ou d’intendance dans une ou plusieurs stratégies régionales de conservation des oiseaux au Canada.
La Buse rouilleuse, prédateur spécialisé, est intimement liée aux prairies naturelles du sud des provinces des Prairies. Les populations de Buses rouilleuses varient en fonction des populations de spermophiles de Richardson, principale proie de l’oiseau (COSEPAC 2008d). L’empoisonnement des spermophiles peut avoir une incidence négative sur certaines populations locales de buses. Plus de 80 % de l’ensemble de l’habitat de prairie naturelle a été converti à des fins d’exploitation agricole intensive depuis l’arrivée des Européens (WWFC 1989). La Buse rouilleuse est sensible aussi aux perturbations autour du nid; le succès de reproduction peut être plus bas autour des puits de pétrole et de gaz en activité (COSEPAC 2008d). L’établissement d’une zone tampon de 500 m autour des nids après la période d’éclosion pourrait aider à prévenir les perturbations anthropiques (Ng et al. 2017). Les éoliennes sont aussi devenues préoccupantes en raison des préférences en matière d’habitat et de l’altitude de vol des Buses rouilleuses, ainsi que de leur potentiel de perturbation des nids (Ng et al. 2017). Pour obtenir de l’information sur le statut juridique de cette espèce aux termes de la Loi sur les espèces en péril (LEP) et pour consulter les documents de rétablissement disponibles, veuillez vous reporter au Registre public des espèces en péril.
Environnement et Changement climatique Canada et ses partenaires ont mis au point des Stratégies régionales de conservation des oiseaux dans chacune des Régions de conservation des oiseaux (RCO) au Canada. Dans ces stratégies, une espèce est identifiée comme étant prioritaire pour une ou plusieurs des raisons suivantes :
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