Vous pouvez la consulter à des fins de recherche ou à titre de référence.Pour accéder aux renseignements actuels, visitez le site « NatureCounts - L’état des populations d’oiseaux du Canada » (lien externe).
On retrouve l’Eider à duvet dans les habitats marins des régions côtières Arctiques et subarctiques, et l’espèce présente une distribution circumpolaire qui couvre la Russie, le nord de l’Europe, l’Alaska, le Canada et le Groenland. L’espèce passe la totalité de son cycle vital dans un environnement marin; elle niche en grandes colonies, principalement sur des îles marines, et forme de grands groupes près des côtes en dehors de la saison de reproduction. On compte 4 sous-espèces d’Eider à duvet : L’Eider à duvet du Pacifique (S.m.nigra), l’Eider à duvet du Nord (S.m. borealis), l’Eider à duvet de la baie d’Hudson (S.m.sedentaria) et l’Eider à duvet du Sud (S.m. dresseri). Pour l’Eider à duvet tout comme pour la plupart des autres espèces de canards de mer, l’éloignement des aires de reproduction et d’hivernage et l’absence d’inventaires réguliers des populations font en sorte que les estimations des effectifs et les tendances des populations sont en général peu fiables. Dans l’Arctique canadien, l’Eider à duvet est chassé par les Autochtones aux fins de subsistance (adultes, oeufs et duvet) et l’exploitation commerciale d’eiders au Groenland a suscité des préoccupations concernant l’impact de cette activité sur les eiders passant l’hiver dans cette région. L’Eider à duvet est aussi chassé à des fins récréatives, et son duvet est récupéré à des fins commerciales. Dans certaines régions, les données suggèrent que les populations ont subi un déclin substantiel et que la chasse doit faire l’objet d’un suivi méticuleux pour s’assurer qu’elle reste une activité durable. Les prises de cette espèce au Canada ont considérablement varié depuis les années 1990, bien que l’on constate une diminution graduelle du taux de prises. Cette espèce a été identifiée comme étant une priorité de conservation et/ou d’intendance dans une ou plusieurs stratégies régionales de conservation des oiseaux au Canada.
Les Eiders à duvet sont exposés à de nouvelles menaces, comme des maladies, le transport maritime accru dans le détroit d’Hudson, le déclin dans l’abondance des proies (Sorte et al. 2017), une carence en thiamine (Balk et al. 2016, Gilbert 2018), la mortalité due aux déversements d’hydrocarbures et l’importante récolte à Terre-Neuve-et-Labrador (Goudie et al. 2000, Robertson et al. 2014). L’augmentation de la prédation des œufs et des nids ou l’abandon des nids à cause de perturbations ont toujours été une préoccupation, tout comme la réduction de la glace de mer qui force les ours blancs à chercher des proies alternatives sur terre; les oiseaux marins nichant au sol sont donc des cibles faciles (Kuletz et al. 2017). La mise en valeur croissante des ressources naturelles dans les lieux de reproduction de l’Arctique canadien pourrait également entraîner un accroissement de l’activité humaine qui pourrait avoir des effets néfastes sur les populations d’Eiders à duvet. Au Canada, les Eiders à duvet font l’objet d’une chasse sportive, d’une exploitation commerciale (collecte de duvet), et d’une chasse de subsistance pratiquée par les Autochtones. Dans certaines régions, les données indiquent que la chasse doit faire l’objet d’un suivi serré pour en assurer la durabilité (Gilliland et al. 2009).
Environnement et Changement climatique Canada et ses partenaires ont mis au point des Stratégies régionales de conservation des oiseaux dans chacune des Régions de conservation des oiseaux (RCO) au Canada. Dans ces stratégies, une espèce est identifiée comme étant prioritaire pour une ou plusieurs des raisons suivantes :
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