Bernache cravant
(Branta bernicla)

Sommaire

Photo d’un oiseau
© Glen Tepke (www.pbase.com/gtepke)
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Les Bernaches cravants se reproduisent dans l’Arctique. Il existe quatre populations distinctes de Bernaches cravants reconnues en Amérique du Nord : la Bernache cravant de l’Atlantique, la Bernache cravant de l’Est de l’Extrême-Arctique, la Bernache cravant noire et la Bernache cravant de l’Ouest de l’Extrême-Arctique. La population de la Bernache cravant de l'Atlantique niche sur des îles du Bas-Arctique de l'Est canadien. La Bernache cravant de l'est de l'Extrême-Arctique se reproduit sur les îles de l'est de l'Extrême-Arctique canadien et survole durant sa migration le Groenland et l'Islande pour passer l'hiver en Irlande (Reed et al. 1998). Les deux populations de l’Est ont connu des variations au cours des dernières années, mais elles connaissent globalement des tendances à la baisse. La Bernache cravant de l’ouest de l’Extrême-Arctique niche sur les îles de l'ouest de l'Extrême-Arctique canadien et passe l'hiver principalement dans Puget Sound dans l’État de Washington (Reed et al. 1998). La Bernache cravant noire niche dans le centre et l'ouest du Bas-Arctique canadien, en Alaska, et dans l'ouest de la Russie. Elle passe l'hiver le long de la côte du Pacifique, mais principalement au Mexique (Reed et al. 1998). Les populations de Bernaches cravants noires de l’ouest de l’Extrême-Arctique sont estimées durant les relevés d’hiver. Lors de ces inventaires, il est difficile de distinguer ces deux sous-types de bernaches donc c'est difficile d'estimer la taille de la population de chaque population séparément. Les deux populations combinées démontrent une tendance stable depuis les années 1960. De manière générale, les effectifs de Bernache cravant sont considérés comme étant acceptables.   Cette espèce a été identifiée comme étant une priorité de conservation et/ou d’intendance dans une ou plusieurs stratégies régionales de conservation des oiseaux au Canada.

Désignations

Principales désignations pour l’espèce
DésignationÉtatDateSous-espèces, population
UICN (Mondial)Préoccupation mineure2018 
Partenaries d'envol (Amérique du nord)Liste de surveillance jaune R2017 
Espèces Sauvages (Canada)En sécurité2015 
Régions de conservation des oiseauxEspèces prioritaires2013 

État de la population

Région géographique ou populationVariation de la population par rapport à environ 1970FiabilitéSituation de la population par rapport à l’objectif
CanadaPeu de changementMoyenneSans objet
AtlantiquePeu de changementMoyenneÀ un niveau acceptable
NoirDonnées insuffisantesDonnées insuffisantesDonnées insuffisantes
Est du Haut-ArctiquePeu de changementMoyenneÀ un niveau acceptable
Ouest Haut-ArctiquePeu de changementMoyenneÀ un niveau acceptable
 

Estimation de la population

Région géographique ou populationEstimation de la population
Canada100,000 à 500,000 oiseaux
 

Cartes de répartition

 

Stratégie de migration, occurrence

Migrateur sur de courtes distances

La responsabilité pour la conservation

Région géographiqueResponsabilité basée sur le % de la population mondiale
CanadaÉlevé

Période générale de nidification au Canada

La période de nidification débute entre la fin mai et le début juin et se termine entre la mi-juillet et la fin juillet, selon la région. Avant ou après cette période, la probabilité de présence d'un nid actif est plus faible.
 

Conservation et gestion

Les Bernaches cravants sont plus vulnérables aux importantes pertes sporadiques attribuables à la famine et à l'échec de la nidification en raison de leur grande dépendance envers des plantes fourragères précises et des environnements difficiles dans lesquels vivent certaines populations. À la différence des autres espèces d’oies et de bernaches de l’Amérique du Nord, aucune population de Bernache cravant n’utilise les terres agricoles de manière intensive; ces populations se concentrent principalement dans les marais naturels des zones marines. Cela signifie qu’elles n’ont pas su tirer avantage des caractéristiques du paysage ayant mené à la croissance exponentielle des populations des autres espèces d’oies et de bernaches. Finalement, ces bernaches parcourent de longues distances au printemps et à l’automne entre leurs aires de nidification et d’hivernage, et sont ainsi soumises aux conditions météorologiques difficiles lors de la migration et à une chasse, dont le niveau n’est pas connu sur leurs aires de repos. Les Bernaches cravants de l’ouest de l’Extrême-Arctique sont particulièrement préoccupantes dû au nombre relativement faible d’individus, à leur aire d’hivernage restreinte et à leur statut potentiellement unique de sous-espèce. Elles sont également vulnérables aux déversements d’hydrocarbures étant donné que la majorité des bernaches hivernent dans les baies de Padilla et de Samish qui sont adjacentes aux pétroliers et à une raffinerie de pétrole à Anacortes, Washington. Cette vulnérabilité nécessite une soigneuse réglementation de la chasse, ainsi que le suivi de la situation des populations (Reed et al. 1998). La protection des haltes migratoires et des aires d’hivernage, en plus de la diminution des perturbations sur les populations de Bernaches cravants, comptent probablement parmi les actions les plus importantes pouvant être entreprises afin de protéger cette espèce.

 

Stratégies régionales de conservation des oiseaux

Environnement et Changement climatique Canada et ses partenaires ont mis au point des Stratégies régionales de conservation des oiseaux dans chacune des Régions de conservation des oiseaux (RCO) au Canada. Dans ces stratégies, une espèce est identifiée comme étant prioritaire pour une ou plusieurs des raisons suivantes :

  • à cause des préoccupations à propos de sa conservation (c.-à-d., une espèce qui est vulnérable en raison de la taille de sa population, de sa répartition, de sa tendance démographique, de son abondance ou de menaces)
  • à cause d’une responsabilité d’intendance (c.-à-d., une espèce qui caractérise l’avifaune régionale, ou qu’une proportion importante de son aire de distribution ou d’abondance se situe dans la région)
  • à cause d’une responsabilité de gestion (c.-à-d., une espèce qui nécessite une gestion continue en raison de son importance socioéconomique comme espèce d’intérêt cynégétique ou en raison de son effet sur d’autres espèces ou habitats)
  • à cause d’autres préoccupations (c.-à-d., des experts régionaux jugent une espèce comme étant prioritaire pour des raisons autres que celles énumérées ci-dessus ou parce qu’elles sont inscrites en tant qu’espèces en péril ou préoccupantes à l’échelle provinciale)

Sélectionnez l’une des sous-régions ci-dessous pour accéder à la stratégie RCO pour plus d’informations.

RCO, unités biogéographiques marines et sous-régions dans lesquelles l'espèce a été identifiée comme étant prioritaire
RégionSous-région et type de priorité
Forêt pluviale du nord du pacifiqueForêt pluviale du nord du pacifique, sous-région et type de priorité : Pacifique et Yukon -- Autre
Forêt septentrionale de l'AtlantiqueForêt septentrionale de l'Atlantique, sous-région et type de priorité : Québec -- Autre
Plaine du Saint-Laurent et des lacs Ontario et ÉriéPlaine du Saint-Laurent et des lacs Ontario et Érié, sous-région et type de priorité : Québec -- Autre
Plaine et cordillère arctiquesPlaine et cordillère arctiques, sous-région et type de priorité : Prairies et Nord -- Autre
Taïga du bouclier et plaine hudsonnienneTaïga du bouclier et plaine hudsonnienne, sous-région et type de priorité : Québec -- Autre
 

Références