Vous pouvez la consulter à des fins de recherche ou à titre de référence.Pour accéder aux renseignements actuels, visitez le site « NatureCounts - L’état des populations d’oiseaux du Canada » (lien externe).
Le Bécasseau semipalmé niche dans la toundra côtière de la zone subarctique et du Bas-Arctique. Les relevés menés au Canada et aux États-Unis pendant la migration d'automne semblent indiquer que la population canadienne a considérablement diminué par rapport à environ 1970, particulièrement avant le milieu des années 1990. Les baisses d’effectif sont plus marquées chez les oiseaux qui nichent dans l'est de l’Arctique et migrent en passant par le Canada atlantique. La chasse légale et illégale en Amérique du Sud constitue une menace importante pour l'espèce et pourrait avoir contribué aux baisses observées (Hicklin et Gratto-Trevor 2010). La responsabilité du Canada à l’égard de cette espèce est très élevée, car le pays abrite plus de 80 % de la population nicheuse mondiale. Cette espèce a été identifiée comme étant une priorité de conservation et/ou d’intendance dans une ou plusieurs stratégies régionales de conservation des oiseaux au Canada.
Le Bécasseau semipalmé est chassé, de façon légale et illégale, dans le nord de l'Amérique du Sud à un point tel que cela pourrait avoir des effets à l’échelle de la population (Hicklin et Gratto-Trevor 2010). L’aire de reproduction canadienne de l’espèce chevauche celle de nombreuses populations d’oies de l’Arctique surabondantes. Les oies peuvent dégrader les habitats toundriques en broutant les graminées et les cypéracées de même que leurs rhizomes (Alisauskas et al. 2006); l’habitat ainsi modifié abrite souvent de plus faibles densités d’oiseaux de rivage (voir p. ex. Sammler et al. 2008, Hines et al. 2010). On ne sait pas si cela pourrait contribuer aux apparentes baisses d’effectif du Bécasseau semipalmé. Dans la baie de Fundy, la perte d’accès à des aires de repos historiques à cause de l’accroissement des activités récréatives est peut-être la pire menace pour ces bécasseaux (J. Paquet, ECCC, comm. pers.). À l'instar de nombreux autres oiseaux de rivage, le Bécasseau semipalmé dépend d'un réseau de sites de rassemblement durant la migration. La réduction de la disponibilité de proies, telles que les œufs de limules dans la baie du Delaware, pourrait avoir une incidence négative sur les Bécasseaux semipalmés dans ces sites de halte migratoire clés (voir p. ex. Botton et al. 1994, Nettleship 2000). Les baisses d’effectif récentes à des sites d’Amérique du Sud fréquentés par l’espèce dans la période internuptiale et dans des lieux de reproduction de l’est de l’Arctique témoignent de la vulnérabilité de certains sites et de certaines populations. Des études laissent entendre que des baisses d’effectif ont lieu actuellement dans l’est de l’Arctique et dans la voie migratoire de l’Atlantique (Brown et al. 2017).
Environnement et Changement climatique Canada et ses partenaires ont mis au point des Stratégies régionales de conservation des oiseaux dans chacune des Régions de conservation des oiseaux (RCO) au Canada. Dans ces stratégies, une espèce est identifiée comme étant prioritaire pour une ou plusieurs des raisons suivantes :
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