Au Canada, la majorité des Fulmars boréaux se reproduisent dans 11 colonies réparties dans l’est de la zone Arctique. Les individus qui se reproduisent dans l’Extrême-Arctique sont d’une sous-espèce distincte (F. g. glacialis) dont une proportion importante niche au Canada. Une autre petite partie de la population (moins de 0,01 %) est dispersée dans des sites de reproduction en Colombie-Britannique, à Terre-Neuve et au Labrador. Des Fulmars boréaux sont présents au large de la côte ouest du Canada toute l’année, les effectifs y étant le plus élevés généralement de juin à novembre (Kenyon et al. 2009). Les données de tendance sont rares parce que les colonies Arctiques se trouvent dans des régions reculées et que l’occupation des colonies est variable. Cependant, certaines données indiquent que la population a connu une baisse par rapport aux années 1970. Cette espèce a été identifiée comme étant une priorité de conservation et/ou d’intendance dans une ou plusieurs stratégies régionales de conservation des oiseaux au Canada.
Les Fulmars boréaux présents dans des zones de pêche consomment beaucoup de déchets de poisson; des changements de la disponibilité de rejets de pêche pourraient éventuellement avoir une incidence sur les populations (Mallory et al. 2012). Dans les eaux canadiennes du Pacifique, de l’Arctique et de l’Atlantique, les Fulmars boréaux attirés par les navires de pêche risquent de se prendre dans des filets maillants, particulièrement lorsque les activités de pêche ont lieu à proximité des colonies de nidification en été (Hedd et al. 2015), et sont fortement susceptibles d’être tués par les palangres (Mallory 2006, Kenyon et al. 2009). Des exercices de modélisation récents démontrent que la capture accidentelle dans les pêches commerciales peuvent avoir un impact négatif sur les populations de Fulmar boréal arctique, même aux niveaux actuels (Anderson et al. 2018). Comme ils se nourrissent à la surface de l’eau, les Fulmars boréaux peuvent aussi être tués par la pollution par les hydrocarbures, et être affectés par l’ingestion de plastique. Dans l’Atlantique Nord, le Fulmar boréal est l’espèce chez laquelle on constate la plus forte ingestion de matière plastique après le Puffin majeur (Provencher et al. 2014).
Environnement et Changement climatique Canada et ses partenaires ont mis au point des Stratégies régionales de conservation des oiseaux dans chacune des Régions de conservation des oiseaux (RCO) au Canada. Dans ces stratégies, une espèce est identifiée comme étant prioritaire pour une ou plusieurs des raisons suivantes :
Sélectionnez l’une des sous-régions ci-dessous pour accéder à la stratégie RCO pour plus d’informations.