Vous pouvez la consulter à des fins de recherche ou à titre de référence.Pour accéder aux renseignements actuels, visitez le site « NatureCounts - L’état des populations d’oiseaux du Canada » (lien externe).
Le Cormoran à aigrettes, le cormoran le plus abondant au Canada, se reproduit habituellement sur des îles en mer ou en eaux douces. Divers relevés démontrent clairement que la population canadienne de l’espèce a connu une augmentation importante depuis les années 1970; à certains endroits, les hausses d’effectif ont été spectaculaires et ont donné lieu à l'établissement de nouvelles colonies de nidification. Cette espèce a été identifiée comme étant une priorité de conservation et/ou d’intendance dans une ou plusieurs stratégies régionales de conservation des oiseaux au Canada.
Considéré comme étant un concurrent par l’industrie de la pêche ou une ressource facilement exploitable, le Cormoran à aigrettes a longtemps été dénigré et persécuté à tous les stades de son cycle biologique (Dorr et al. 2014). Ses effectifs ont chuté au 19e siècle du fait de sa persécution directe, puis de nouveau dans les années 1960 et 1970 à cause de sa vulnérabilité à des contaminants, comme le DDT (Dorr et al. 2014). En raison du rétablissement des effectifs de l’espèce après l’interdiction du DDT et le resserrement de la réglementation environnementale, cet oiseau s’est mis à avoir mauvaise presse pour diverses raisons : les pêcheurs sportifs et commerciaux y voyaient un concurrent, et on l’accusait de dégrader des habitats et de nuire à d’autres oiseaux nicheurs. Bien que ces incidences négatives étaient souvent non démontrées, des mesures de lutte contre les cormorans ont été appliquées tant au Canada qu’aux États-Unis (Wires 2015). De 1998 à 2016, afin de protéger des ressources publiques et des intérêts commerciaux, les États-Unis ont autorisé l’application de mesures de lutte contre les cormorans sans permis (p. ex. aux installation aquacoles). Étant donné que des conflits entre les Cormorans à aigrettes et les humains continueront probablement d’exister, la gestion de ces oiseaux demeurera de mise et il faudra continuer d’élaborer des méthodes, des options et des politiques de gestion concernant l’espèce (Wires et Weseloh 2018).
Environnement et Changement climatique Canada et ses partenaires ont mis au point des Stratégies régionales de conservation des oiseaux dans chacune des Régions de conservation des oiseaux (RCO) au Canada. Dans ces stratégies, une espèce est identifiée comme étant prioritaire pour une ou plusieurs des raisons suivantes :
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