Le Courlis corlieu migre en effectuant plusieurs longs trajets depuis ses lieux de reproduction arctiques jusqu’à ses lieux d'hivernage sud-américains. Ses routes migratoires exactes sont de mieux en mieux connues grâce à l'utilisation d'enregistreurs de données fixés sur les oiseaux (voir p. ex. Watts et al. 2008). Les résultats des relevés de surveillance des migrations semblent indiquer que la population a diminué par rapport à environ 1970. Cependant, comme beaucoup d'oiseaux pourraient survoler les zones les mieux couvertes par ces relevés, cette évaluation n’est que provisoire. Cette espèce a été identifiée comme étant une priorité de conservation et/ou d’intendance dans une ou plusieurs stratégies régionales de conservation des oiseaux au Canada.
À la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle, les populations de Courlis corlieux se sont trouvées fortement réduites en raison de la chasse commerciale (Skeel et Mallory 1996). L'espèce est toujours chassée dans les Caraïbes et en Amérique du Sud, mais on ne dispose pas actuellement d’estimations des prises pour la plupart des régions. On sait que les Courlis corlieux fréquentent des terres agricoles durant la migration d’automne, particulièrement des bleuetières dans l’est du Canada et aux États-Unis, où on les effarouche et les empêche de se nourrir (Nagy-MacArthur 2016). On s'attend à ce que les changements climatiques aient un effet négatif sur les oiseaux de rivage nichant dans l'Arctique, étant donné que leur stratégie de cycle vital prudente (faible taux de reproduction et longue durée de vie) fait qu'il leur est difficile de s'adapter rapidement aux effets des changements climatiques accélérés qui touchent leur habitat de reproduction (Meltofte et al. 2007). Ces effets peuvent être notamment les suivants : assèchement des étangs de toundra (Stow et al. 2004, Smol et Douglas 2007), empiètement par les arbustes (Callaghan et al. 2005, Tape et Racine 2006, Ballantyne et Nol 2015), asynchronie des éclosions des oisillons et des insectes (Tulp et Schekkerman 2008) et phénomènes météorologiques inhabituels ([Martin et Wiebe 2004, Tulp et Schekkerman 2006).
Environnement et Changement climatique Canada et ses partenaires ont mis au point des Stratégies régionales de conservation des oiseaux dans chacune des Régions de conservation des oiseaux (RCO) au Canada. Dans ces stratégies, une espèce est identifiée comme étant prioritaire pour une ou plusieurs des raisons suivantes :
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