Vous pouvez la consulter à des fins de recherche ou à titre de référence.Pour accéder aux renseignements actuels, visitez le site « NatureCounts - L’état des populations d’oiseaux du Canada » (lien externe).
Le Chevalier solitaire niche dans des fondrières de mousse et des marécages boisés de la forêt boréale, et il pond ses œufs dans des nids abandonnés d'oiseaux chanteurs nichant dans des arbres, comme le Merle d'Amérique. Il migre par le continent et l'océan vers ses lieux d'hivernage subtropicaux et tropicaux. Comme d'autres oiseaux de rivage nichant dans la zone boréale, il est difficile de l'étudier et d'en assurer le suivi sur l'ensemble de l'année. Les résultats du Relevé des oiseaux nicheurs laissent penser que la population canadienne a augmenté par rapport à 1970. Cependant, les relevés effectués à l'échelle du continent portant sur les oiseaux en migration vers le sud semblent indiquer que la population a peu changé globalement. L'état de la population canadienne du Chevalier solitaire est donc quelque peu incertain, mais elle a probablement augmenté par rapport à 1970. Les menaces pesant sur l'espèce sont également mal comprises. La responsabilité du Canada à l'égard de cette espèce est très élevée, car le pays abrite plus de 80 % de la population nicheuse mondiale. Cette espèce a été identifiée comme étant une priorité de conservation et/ou d’intendance dans une ou plusieurs stratégies régionales de conservation des oiseaux au Canada.
Bien que le Chevalier solitaire soit répandu au Canada, son écologie reste méconnue. Il est difficile d'accéder à ses habitats de reproduction éloignés dans l'ouest, et encore plus d'y effectuer des relevés (Elliott et al. 2010); toutefois, des relevés aériens effectués en Ontario laissent croire que ce n'est pas nécessairement le cas pour l'ensemble de l'aire de reproduction de l'espèce (C. Friis, ECCC, comm. pers.). Les Chevaliers solitaires migrent en petits nombres ou en solitaire en passant par divers habitats qui ne sont pas largement utilisés par les autres oiseaux de rivage en migration, tels que des marécages boisés. Il semble que l'espèce n'a pas perdu beaucoup d'habitat de reproduction (Moskoff 2011), mais les changements climatiques devraient avoir un effet négatif sur l'habitat de reproduction des oiseaux de rivage boréaux du fait d'un accroissement de la fréquence et de l'intensité des incendies ainsi que de la perte de milieux humides due à l'assèchement de la forêt, particulièrement dans la partie sud de la zone boréale (Stewart et al. 1998, Soja et al. 2006). Le Chevalier solitaire fait l'objet d'une chasse sportive et de subsistance en dehors de son aire de reproduction, mais certaines autorités gouvernementales (p. ex. Saint-Martin et la Guadeloupe) ont imposé un moratoire sur la chasse de l'espèce en raison de préoccupations quant à sa conservation (Watts et Turrin 2016).
Environnement et Changement climatique Canada et ses partenaires ont mis au point des Stratégies régionales de conservation des oiseaux dans chacune des Régions de conservation des oiseaux (RCO) au Canada. Dans ces stratégies, une espèce est identifiée comme étant prioritaire pour une ou plusieurs des raisons suivantes :
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