Au Canada, la Barge hudsonienne compte deux populations nicheuses isolées, l’une dans l'ouest du Bas-Arctique et l’autre le long des côtes de la baie d’Hudson et de la baie James. Les individus d’une troisième population qui niche dans l'ouest de l'Alaska font halte dans le centre du Canada lors de leur migration vers le sud. Durant la migration, une partie inconnue de la population s'arrête à des endroits au Canada et aux États-Unis. Les dénombrements pendant les relevés de surveillance des migrations laissent supposer une diminution importante de la population par rapport à environ 1970, mais la fiabilité de ces résultats est faible. La responsabilité du Canada à l’égard de l’espèce est très élevée, car le pays abrite plus de 90 % de la population nicheuse mondiale. La Barge hudsonienne est en train d’être évaluée par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Cette espèce a été identifiée comme étant une priorité de conservation et/ou d’intendance dans une ou plusieurs stratégies régionales de conservation des oiseaux au Canada.
La population de la Barge hudsonienne est de petite taille, et des proportions importantes de la population se rassemblent à un petit nombre de haltes migratoires et de lieux d'hivernage clés, ce qui rend l’espèce très vulnérable à des perturbations qui peuvent n’être que de faible étendue (Walker et al. 2011). On ne sait pas dans quelle mesure la chasse en dehors de ses lieux de reproduction pourrait constituer une menace, comme dans certaines régions d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud. Par ailleurs, une chasse de subsistance a cours en Amérique du Nord (p. ex. près de la rivière Albany, en Ontario; C. Friis, SCF, comm. pers.), mais on pense qu’elle a peu d’impact à l’échelle de la population, voire pas du tout. Les impacts des changements climatiques sur l’espèce sont préoccupants; en effet, bien qu’on ne connaisse pas encore tous les effets de ces changements, il a été démontré que les régimes de réchauffement influent sur les dates d’arrivée des oiseaux dans les lieux de reproduction (Senner 2012). Les oies surabondantes ont entraîné une dégradation importante de milieux humides de la toundra le long des côtes de la baie d’Hudson et de la baie James, y compris dans des lieux de reproduction et des haltes migratoires clés pour le segment oriental de la population (Senner 2010). Par ailleurs, l’infrastructure de gazoduc proposée dans les lieux de reproduction du nord et la perte de milieux humides à des haltes migratoires des Grandes Plaines peuvent aussi être préoccupantes (Walker et al. 2011). La pollution, la dégradation de l'habitat et les perturbations aux sites de repos menacent également la Barge hudsonienne dans des lieux clés qu’elles fréquentent durant la période internuptiale.
Environnement et Changement climatique Canada et ses partenaires ont mis au point des Stratégies régionales de conservation des oiseaux dans chacune des Régions de conservation des oiseaux (RCO) au Canada. Dans ces stratégies, une espèce est identifiée comme étant prioritaire pour une ou plusieurs des raisons suivantes :
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