Le Goéland argenté est le goéland le plus largement répandu dans l'hémisphère nord et il se reproduit dans une grande partie du Canada. Sa population a grandement fluctué au cours des 150 dernières années : augmentations importantes à la fin du 19e siècle suivies de diminutions importantes au début du 20e siècle en raison de la collecte d’œufs et de plumes, puis rebond vers les années 1960 grâce à la protection accordée à l’espèce (Anderson et al. 2016). Les relevés effectués dans la portion sud de son aire de reproduction indiquent des diminutions d’effectif importantes par rapport à environ 1970, corroborées par les résultats du Recensement des oiseaux de Noël, lequel assure le suivi de l’espèce dans ses lieux d’hivernage. Dans la région des Grands Lacs, les fortes concentrations de contaminants ont gêné la reproduction dans les années 1970, et, au Canada atlantique et au Québec, les populations ont été grandement influencées par l’essor et la chute des pêches de poissons de fond, qui ont déjà fourni aux oiseaux abondance de déchets de poissons et de poissons rejetés par les pêcheurs (Wilhelm et al. 2016). La pollution chronique et accidentelle par les hydrocarbures présente aussi un risque dans les milieux marins du Canada atlantique (Pekarik et Weseloh 1998). Cette espèce a été identifiée comme étant une priorité de conservation et/ou d’intendance dans une ou plusieurs stratégies régionales de conservation des oiseaux au Canada.
Les concentrations élevées de contaminants dans les œufs des Goélands argentés des Grands Lacs ont considérablement réduit les taux d’éclosion à certains sites dans les années 1970 (Pekarik et Weseloh 1998). Les niveaux de la plupart des composés organochlorés ont diminué depuis (Pekarik et Weseloh 1998, Nisbet et al. 2017), mais les substances toxiques en général demeurent préoccupantes pour les individus nichant près des régions très développées. Dans l’est du Canada, les changements de l'intensité des pêches et des pratiques de gestion des déchets de cette industrie (réduction des rejets de prises) ont influé fortement sur les populations de ce détritivore opportuniste, qui avait profité des florissantes pêches de poissons de fond des années 1960 aux années 1980, mais qui a par la suite souffert de leur effondrement (Wilhelm et al. 2016). Les engins de pêche constituent une menace pour les goélands, car ceux-ci peuvent s’y prendre; des goélands meurent en tentant de s’alimenter de poissons utilisés comme appâts ou de leurres de pêche (Nisbet et al. 2017). Enfin, au Canada atlantique, la pollution chronique et accidentelle par les hydrocarbures constitue aussi une menace pour l’espèce à certains endroits.
Environnement et Changement climatique Canada et ses partenaires ont mis au point des Stratégies régionales de conservation des oiseaux dans chacune des Régions de conservation des oiseaux (RCO) au Canada. Dans ces stratégies, une espèce est identifiée comme étant prioritaire pour une ou plusieurs des raisons suivantes :
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