Vous pouvez la consulter à des fins de recherche ou à titre de référence.Pour accéder aux renseignements actuels, visitez le site « NatureCounts - L’état des populations d’oiseaux du Canada » (lien externe).
On estime que 94 % de la population mondiale de cette espèce symbolique, présente sur les lacs de tout le pays, nichent au Canada (Evers et al. 2010). La responsabilité du Canada envers l'espèce est donc très élevée. Les tendances démographiques du Plongeon huard sont les mieux représentées par le Relevé des oiseaux nicheurs, qui semble indiquer une croissance modérée depuis le début des années 1970. Néanmoins, les perturbations d'origine humaine et la contamination des plans d'eau restent des menaces considérables. Cette espèce a été identifiée comme étant une priorité de conservation et/ou d’intendance dans une ou plusieurs stratégies régionales de conservation des oiseaux au Canada.
Les effectifs du Plongeon huard sont certes actuellement élevés, mais la dépendance de l’espèce à l’égard de lacs d’eau douce la rend vulnérable à de nombreux impacts anthropiques. La contamination par le mercure et les pluies acides ont contribué à réduire le succès de reproduction de l’espèce dans l’ensemble de son aire de répartition, et les nicheurs des régions habitées sont exposés à des perturbations additionnelles émanant de l’aménagement des berges et des activités récréatives (Weeber 1999, Evers et al. 2010, Tozer et al. 2013). Dans certaines régions, il a été établi que les articles de pêche renfermant du plomb constituent la première cause de mortalité chez les Plongeons huards (Grade et al. 2018). Une augmentation de la mortalité a été attribuée à des éclosions de botulisme de type E dans les Grands Lacs et à l’ingestion de plomb contenu dans des articles de chasse et de pêche (Scheuhammer 2009). De plus, l’empêtrement dans les filets de pêche commerciale et les déversements d’hydrocarbures peuvent menacer les oiseaux hivernant en mer (Evers et al. 2010). Les résultats de l’Inventaire canadien des Plongeons huards donnent à penser que les taux de reproduction (nombre moyen de jeunes produits par couple par année) sont plus élevés dans l’ouest que dans l’est, ainsi que dans les lacs plus grands, et qu’ils augmentent à mesure que l’acidité diminue. Ces résultats sont probablement liés à l’exposition au mercure, qui varie selon l’acidité et la température, ou à la réduction de la quantité de poissons-proies induite par les conditions acides (Tozer et al. 2013).
Environnement et Changement climatique Canada et ses partenaires ont mis au point des Stratégies régionales de conservation des oiseaux dans chacune des Régions de conservation des oiseaux (RCO) au Canada. Dans ces stratégies, une espèce est identifiée comme étant prioritaire pour une ou plusieurs des raisons suivantes :
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