Introduction et méthodes

TABLE DES MATIÈRES

 
 
 
 

1.0 INTRODUCTION

Les programmes de surveillance des populations à grande échelle et à long terme sont un élément essentiel de la conservation des oiseaux. Ces programmes fournissent des renseignements qui peuvent être utilisés afin de déterminer le statut de la population et de mettre en évidence les espèces pour lesquelles des mesures de conservation doivent être établies. Les résultats de la surveillance peuvent aussi aider à déterminer les répercussions des mesures de gestion et, dans certains cas, les causes des changements dans la population. Les descriptions des espèces présentées ici précisent la façon dont ces programmes de surveillance peuvent être utilisés afin d'établir les niveaux de population de référence et de déterminer les changements importants intervenus dans les populations d'oiseaux depuis les 40 dernières années.

Le présent site Web est centré sur l'utilisation des meilleurs résultats disponibles issus des programmes de surveillance des oiseaux afin d'évaluer le statut national actuel (1970-2014) de la population de chaque espèce. Cette version du site Web comprend toutes les espèces d’oiseaux qui se reproduisent ou sont régulièrement présentes au Canada, dont certaines sont traitées à l’échelle de la sous-espèce ou de la population. Les versions précédentes (1970 2010, 1970 2011) peuvent être consultées dans les archives du site Web.

Les descriptions des espèces sont régulièrement évaluées et mises à jour afin de refléter les données des tendances les plus récentes de la population. Ces mises à jour aideront également à faire le suivi du progrès accompli en matière de surveillance des oiseaux au Canada. Avec l’accumulation de nouvelles données de surveillance et l’amélioration des méthodes analytiques, la fiabilité des évaluations des populations présentées ici devrait augmenter, et les données devraient être insuffisantes pour de moins en moins d’espèces. Dans cette troisième version du site Web, la situation de la population de chacune des espèces est évaluée par rapport aux données de 1970 environ (c'est-à-dire, fin des années 1960 et début des années 1970) ou en utilisant les données les plus récentes possibles. Cette période a été retenue comme point de référence à la fois parce qu'il existe peu de données antérieures à celle-ci pour la plupart des espèces et parce qu'il est possible de déterminer les objectifs de conservation à partir des niveaux de population de cette époque. Toutefois, 1970 n'est pas un point de référence approprié pour toutes les espèces comme, par exemple, celles qui sont en péril et dont les populations sont très petites ou celles des rapaces et d'autres oiseaux dont les populations ont connu des déclins très marqués dans les années 1950 et 1960 en raison de l’utilisation du dichlorodiphényltrichloréthane (DDT) et qui étaient présentes à des niveaux très bas en 1970.

Environnement Canada est en train d’élaborer des méthodes pour établir un objectif national quant aux populations de chacune des espèces au Canada afin de mieux évaluer les progrès au regard de la conservation des populations d'oiseaux migrateurs. Une fois établis, ces objectifs pour chacune des espèces seront utilisés dans les prochaines versions du site Web Situation des oiseaux au Canada comme points de référence pour la mesure des progrès en matière de conservation.

Sources de données

Afin de déterminer la situation des populations, les résultats de tous les programmes de surveillance disponibles pour chaque espèce ont été étudiés et les sources les plus fiables aux fins d’une évaluation de la situation à l’échelle nationale et à long terme ont été utilisées. Les résultats canadiens du Relevé des oiseaux nicheurs de l’Amérique du Nord au Canada (Environnement Canada 2014) ont principalement servi pour les oiseaux terrestres. Si le Relevé des oiseaux nicheurs ne couvrait pas les espèces de façon adéquate, d'autres sources étaient utilisées pour le remplacer ou pour le compléter. Certains oiseaux qui se reproduisent dans le nord du Canada, au-delà de la région couverte par le Relevé des oiseaux nicheurs, passent l’hiver aux États-Unis et dans des parties du Canada situées plus au sud où leurs populations sont surveillées dans le cadre du Recensement des oiseaux de Noël (résultats fournis par la National Audubon Society et Environnement Canada). Les résultats du Recensement des oiseaux de Noël ont servi à évaluer bon nombre de ces espèces d’oiseaux terrestres nordiques et à enrichir l’information disponible pour d’autres espèces. Des résultats provenant d'autres sources, comme les atlas des oiseaux nicheurs des provinces et les relevés visant des espèces particulières, ont également été utilisés pour quelques oiseaux terrestres. Pour les autres groupes d'espèces, des relevés aériens de sauvagine, des relevés sur la migration d’oiseaux de rivage, des recensements de colonies d'oiseaux de mer, des recensements d’oiseaux aquatiques côtiers, des programmes de surveillance des marais et divers relevés visant des espèces particulières ont été utilisés.

2.0 CARACTÉRISTIQUES ET MÉTHODES RELATIVES AUX DESCRIPTIONS DES ESPÈCES

2.1 Désignations

Différentes désignations des espèces sont présentées, y compris : la Liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN 2014), le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC), le rapport Les espèces sauvages 2010 : Situation générale des espèces au Canada (Conseil canadien pour la conservation des espèces en péril, 2011), le Plan nord-américain de conservation des oiseaux terrestres publié par Partenaires d'envol (Rich et al., 2004), Sauvegardons nos oiseaux en commun : vision tri-nationale de partenaires d’envol pour la conservation des oiseaux terrestres (Berlanga et al., 2010), les espèces prioritaires établies dans les stratégies de conservation des oiseaux de l’Initiative de conservation des oiseaux de l’Amérique du Nord (ICOAN), et, pour la sauvagine, les objectifs de population du Plan nord-américain de gestion de la sauvagine (North American Waterfowl Management Plan, 2004).

Ces désignations diffèrent en matière d'échelle, de portée et de moment, ce qui peut mener à des différences de désignation pour une espèce donnée. Par exemple, l'Union internationale pour la conservation de la nature inscrit à sa liste rouge les espèces sauvages menacées d'extinction à l'échelle mondiale, alors que le COSEPAC évalue le risque d'extinction pour les espèces sauvages au Canada. Le COSEPAC et l'UICN n'évaluent ou ne réévaluent qu'une petite partie des espèces dans une année donnée. Les évaluations liées au rapport Espèces sauvages sont menées tous les cinq ans et comprennent un résumé élémentaire de la situation des espèces au Canada, ce qui permet d’établir un ordre de priorité pour les espèces en ce qui concerne les initiatives et l'attention nécessaires, afin d'empêcher que leur nombre ne diminue encore ou qu'elles ne subissent davantage de pertes ou pour indiquer que plus de renseignements sont nécessaires. Dans le rapport Espèces sauvages, la définition du statut « en sécurité » concerne toutes les espèces qui n'appartiennent vraisemblablement pas aux catégories « espèces en péril » ou « espèces sensibles ». La catégorie « en sécurité » peut concerner les espèces dont le nombre d’individus a tendance à diminuer au Canada, mais qui sont encore relativement répandues ou abondantes. Il est également à noter que les désignations du rapport Espèces sauvages sont toujours faites à l'échelle de l'espèce, alors que le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada peut traiter les sous-espèces, les variétés et les populations séparément. Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada peut également désigner des espèces pour d'autres raisons que des diminutions de population (p. ex. population de petite taille, degré des menaces).

Un exemple des différences faisant partie de ces désignations peut être constaté dans le cas de la Sturnelle des prés. La Sturnelle des prés a été désignée comme étant une espèce menacée au Canada (COSEPAC, 2011), mais pas à l'échelle mondiale (Préoccupation mineure; liste rouge de l'UICN, 2014). Elle est actuellement considérée comme étant « en sécurité » au Canada selon le rapport de 2010 sur les espèces sauvages, et elle ne fait pas partie de la liste de surveillance et de la liste d'intendance des espèces du Plan nord-américain de conservation des oiseaux terrestres publié par Partenaires d'envol en 2004. Cependant, l'évaluation de la situation de sa population sur le site Web Situation des oiseaux au Canada indique que son effectif a connu une forte baisse depuis 1970, ce qui soulève une certaine préoccupation. Cet oiseau figure aussi parmi les espèces prioritaires de quatre stratégies de conservation des oiseaux de l’ICOAN.

2.2 Déterminer l’état d’une population et sa fiabilité

Pour toutes les espèces sauf la sauvagine, les méthodes servant à déterminer le statut de la population de chaque espèce et sa fiabilité étaient fondées, avec quelques modifications, sur celles élaborées par Blancher et al. (2009) pour évaluer le statut de la tendance de la population des oiseaux forestiers de l'Ontario. Dans la version de 2011 du site Web, la rédaction de la description d’une espèce était confiée à un auteur; dans la version actuelle, toutes les descriptions ont été révisées par le même auteur. Pour améliorer l’uniformité parmi les auteurs, des lignes directrices écrites, décrites ci dessous, ont été fournies. Chaque description a ensuite fait l’objet d’un examen minutieux assuré par un ou plusieurs spécialistes des oiseaux d’Environnement Canada.

Les descriptions pour la sauvagine sont basées sur l’information présentée dans le document d’Environnement Canada de 1994 intitulé Situation des populations d’oiseaux migrateurs considérés comme gibier au Canada. Ce rapport présente une description détaillée des méthodes utilisées (Comité sur la sauvagine du Service canadien de la faune, 2014).

2.2.1 Données des tendances de la population

Chaque auteur responsable d'une espèce a évalué tous les résultats des tendances disponibles afin de retenir les sources les plus appropriées pour déterminer le changement de l’état de la population nationale de l’espèce par rapport à 1970. Les résultats des principaux relevés sur les oiseaux au Canada ont été fournis selon leur disponibilité à différentes échelles géographiques et périodes de temps (tableau 1). Si les résultats étaient disponibles, les tendances et les indices annuels de la population étaient fournis. La plupart des relevés se fondent sur des données sur l'abondance mais, à titre d’exemple, les tendances issues de l'Atlas des oiseaux nicheurs de l'Ontario sont basées sur la détection ou l'absence de détection dans les parcelles de l'Atlas. Les auteurs devaient également effectuer des recherches documentaires et utiliser d'autres sources de données pertinentes (p. ex. Réseau canadien de surveillance des migrations, relevés visant des espèces particulières, publications scientifiques).

Tableau 1. Données des relevés sur les oiseaux fournies aux auteurs afin de les aider à évaluer l’état de la population d’oiseaux
Relevés Années Zone géographique couverte Source
Relevé des oiseaux nicheurs (BBS) d'Amérique du Nord de 1970 à 2012 Canada et Régions de conservation des oiseaux Environnement Canada
Relevé des oiseaux nicheurs (BBS) d'Amérique du Nord de 1966 à 2012 Amérique du Nord Geological Survey des États-Unis
Recensement des oiseaux de Noël de 1965 à 2012 Amérique du Nord National Audubon cf. Candan et al. (en préparation)
Recensement des oiseaux de Noël de 1970 à 2012 Canada Environnement Canada
Atlas des oiseaux nicheurs de l'Ontario de 1981-1985 à 2001-2005 Ontario Environnement Canada
Programme de surveillance des oiseaux forestiers de 1987 à 2011 Ontario Environnement Canada
Surveillance de la migration des oiseaux de rivage de 1974 à 2013 Canada et États-Unis Environnement Canada (utilisant les données du Relevé international des oiseaux de rivage, du Relevé des oiseaux de rivage de l’Ontario, Relevé des oiseaux de rivage du Canada atlantique)
Programme de surveillance des marais des Grands Lacs de 1995 à 2012 Bassin des Grands Lacs Études d’Oiseaux Canada
Programme de surveillance des marais du Québec de 2004 à 2013 Québec Études d’Oiseaux Canada
Recensements des colonies d’oiseaux de mer de 1984 à 2010 Zone côtière (est, ouest, arctique) Environnement Canada
Programme d’étude des oiseaux de haute altitude de 2003 à 2011 Nouveau-Brunswick et Nouvelle-Écosse Études d’Oiseaux Canada
Relevé des oiseaux aquatiques des côtes de la Colombie-Britannique de 1999 à 2011 Colombie-Britannique Études d’Oiseaux Canada
Recensement décennal des oiseaux aquatiques coloniaux des Grands Lacs de 1976 à 2009 Bassin des Grands Lacs Fish and Wildlife Service des États-Unis et Environnement Canada
Inventaire des hiboux nocturnes de 1995 à 2013,
de 2008 à 2013,
de 2001 à 2012
Ontario,
Québec,
Provinces Maritimes
Études d’Oiseaux Canada
Recensement international des pluviers siffleurs de 1991 à 2011 Canada Groupe de coordination internationale sur le pluvier siffleur
Inventaire de la croule de la Bécasse d’Amérique de 1968 à 2014 Est du Canada et Amérique du Nord Fish and Wildlife Service des États-Unis et Environnement Canada
2.2.2 Évaluer la fiabilité des relevés

Les auteurs ont évalué la fiabilité et la précision de chaque relevé afin de a) déterminer si les résultats d'un relevé en particulier devaient réellement être pris en considération et b) afin de déceler les relevés les plus pertinentes lorsque plus d'une source d'information était disponible pour une espèce. Si possible, trois mesures de fiabilité ont été prises en considération pour chaque relevé : la précision de la tendance, la prise en compte de la population d'oiseaux nicheurs ou de l'aire de reproduction et la conception du relevé. Une analyse de la précision a permis d'évaluer la précision de l’estimation de la tendance pour déterminer si les données disponibles pouvaient aider à déceler de façon fiable les tendances de la population importantes sur le plan biologique, une analyse de la couverture a permis de déterminer la part de la population d'oiseaux nicheurs d'une espèce ou de l'aire de répartition couverte par le relevé et une évaluation de la conception du relevé a permis d'examiner les points forts, les points faibles et la subjectivité potentielle du relevé pour chacune des espèces. Pour le Relevé des oiseaux nicheurs seulement, une quatrième mesure, l’ajustement du modèle, a été utilisée pour évaluer certaines des hypothèses du modèle statistique utilisé pour l’espèce concernée. Une description détaillée du processus d’évaluation de la fiabilité des relevés est présentée dans les sections suivantes.

a) Précision

Pour les relevés analysés au moyen d’un modèle bayésien hiérarchique (p. ex. Relevé des oiseaux nicheurs [BBS], Recensement des oiseaux de Noël, Surveillance de la migration des oiseaux de rivage), la précision est reflétée par l’étendue de l’intervalle de crédibilité à 95 % (limite supérieure moins limite inférieure). Pour obtenir des précisions sur les analyses du BBS, veuillez consulter Environnement Canada (2014). L’intervalle de crédibilité à 95 % définit une plage de valeurs de tendance qui présente une probabilité de 95 % de comprendre la valeur réelle de la tendance de la population. Des catégories similaires ont été utilisées pour les relevés analysés par d’autres moyens basés sur l’étendue de l’intervalle de confiance (p. ex. Programme de surveillances des marais des Grands Lacs, programmes de surveillance des rapaces nocturnes). L’intervalle de crédibilité ou de confiance se trouve classé dans l’une ou l’autre des trois catégories de précision suivantes :

  • Élevée : étendue de l’intervalle de crédibilité ou de confiance inférieure à 3,5
  • Moyenne : 3,5 – 6,7
  • Faible : supérieure à 6,7

Ces trois catégories de précision correspondent à des estimations de tendance qui sont suffisamment précises pour pouvoir repérer de façon fiable des baisses de population sur 20 ans des ampleurs respectives suivantes :

  • Élevée : baisse de 30 %
  • Moyenne : baisse de 50 %
  • Faible : catégorie comprenant les tendances trop imprécises pour pouvoir repérer de façon fiable une baisse de population de 50 % sur 20 ans

Pour l’Atlas des oiseaux nicheurs de l’Ontario, on a obtenu une erreur-type de travail à partir des limites supérieure et inférieure de la pente, comme suit : les limites ont été converties en logarithmes naturels et la différence entre la limite supérieure et la limite inférieure a été divisée par quatre, le résultat étant cette erreur-type de travail. Pour certaines espèces, la limite inférieure de la pente tirée de l'atlas de l'Ontario était de 0,0. En pareil cas, la pente rapportée a été utilisée à la place de la limite inférieure, et la différence résultante a été divisée par deux. Pour les recensements des colonies d’oiseaux de mer et le Programme de surveillance des marais des Grands Lacs, la précision a été catégorisée en fonction de la capacité à déceler une baisse de 50 % sur une période de 20 ans. Cette capacité a été répartie en trois catégories :

  • Élevée : capacité supérieure à 80 %
  • Moyenne : capacité située entre 50 % et 80 %
  • Faible : capacité inférieure à 50 %

Certains relevés, comme le Recensement décennal des oiseaux aquatiques coloniaux des Grands Lacs et des relevés visant des espèces particulières, ainsi que certains résultats tirés de publications scientifiques, ne comportaient pas d’estimations de leur précision. Dans le cas des oiseaux de mer, la précision de la tendance générale reflète la variabilité de la tendance parmi les relevés seulement, parce qu’un grand nombre des tendances présentées dans les différents relevés ne comportaient pas d'estimation de précision.

b) Couverture

Les auteurs ont reçu une estimation du pourcentage de la population d'oiseaux nicheurs de l'espèce ou de la répartition de l'espèce que le relevé couvrait, quand ces renseignements étaient disponibles; lorsqu’ils ne l’étaient pas, les auteurs effectuaient une estimation de la couverture assurée par les relevés en se basant sur une estimation grossière de l’aire de répartition de l’espèce et de la superficie couverte par les relevés.

Pour le BBS, la couverture représente la proportion de la population d’oiseaux nicheurs de l’espèce dans la superficie couverte par le BBS. La valeur rapportée est une moyenne géométrique des estimations annuelles. Dans une année donnée, la superficie couverte est définie comme la superficie totale des parcelles (carrés) d’un degré de latitude par un degré de longitude qui renferment les parcours du BBS d’où proviennent les données utilisées dans l’analyse (Environnement Canada, 2014).

Pour le relevé de la Surveillance de la migration des oiseaux de rivage, la couverture était estimée en déterminant le nombre moyen d'individus dénombré par année (pour tous les sites et les relevés durant la migration d'automne combinés) et en exprimant le résultat par un pourcentage de l'estimation de la population (les estimations de la population ont été tiré de Morrison et al., 2006). Toutefois, ces pourcentages ne correspondent pas directement à un pourcentage de la population qui a fait l'objet d'une étude, car chaque individu peut avoir été compté plus d'une fois sur un site ou peut avoir été observé dans de plusieurs sites.

Les auteurs ont obtenu le pourcentage de la population canadienne couverte en Ontario par l'Atlas des oiseaux nicheurs de l'Ontario à partir des estimations issues de la base de données des estimations de la population de Partenaires d’envol (Blancher et al., 2007).

Le pourcentage de l'aire de répartition nord-américaine d'une espèce se trouvant dans les résultats nord-américains du Recensement des oiseaux de Noël a été fourni par Butcher et Nevin (2007). Puisque ces résultats comprennent des données concernant les États-Unis et le Canada, les auteurs ont estimé la couverture des espèces au Canada en se servant de la couverture nord-américaine et de la part approximative de l'aire de répartition nord-américaine des espèces au Canada.

La fiabilité de la couverture du relevé a été divisée en trois catégories (selon Blancher et al., 2009) :

  • Élevée : couverture supérieure à 50 % (population ou aire de répartition des oiseaux nicheurs)
  • Moyenne : couverture située entre 25 % et 50 %
  • Faible : couverture inférieure à 25 %
c) Conception

Les auteurs ont effectué une évaluation subjective de la fiabilité de la conception du relevé pour chaque espèce. Des descriptions des points forts, des points faibles et de la subjectivité potentielle de chaque relevé, développés par le personnel d’Environnement Canada, ont été fournies aux fins d'examen. La fiabilité de la conception a ensuite été divisée en trois catégories (selon Blancher et al., 2009):

  • Élevée : peu de subjectivité – la conception du relevé donne vraisemblablement lieu à une subjectivité limitée. Les sources de subjectivité sont relativement mineures pour cette espèce.
  • Moyenne : la subjectivité est modérée – une ou plusieurs sources de subjectivité potentiellement importante, mais la subjectivité dans son ensemble n'inversera pas les grandes augmentations ou les grandes diminutions.
  • Faible : La subjectivité est importante et peut potentiellement obscurcir les grandes tendances. Les sources de subjectivité peuvent obscurcir ou même inverser les grandes augmentations ou les grandes diminutions.

Les résultats du Recensement des oiseaux de Noël étaient généralement considérés moins fiables s'ils étaient fondés partiellement sur des oiseaux qui pouvaient avoir passé la période de reproduction en dehors du Canada (p. ex. tendances continentales pour les espèces qui se reproduisent au Canada et aux États Unis). Pour certaines espèces, en particulier celles qui sont communes, il s'est avéré que les tendances de l'Atlas de l'Ontario sous-estimaient l'ampleur des changements de la population par rapport aux tendances issues d'autres relevés qui se fondaient sur les données en matière d'abondance (Blancher et al., 2009). Dans ces cas-là, le résultat de la fiabilité de l'Atlas de l'Ontario a été revu à la baisse.

Cote de fiabilité finale

La cote de fiabilité attribuée à chaque relevé correspondait généralement à la cote minimum des trois ou quatre mesures de fiabilité décrites ci dessus, mais il y avait certaines exceptions. Si les résultats se fondaient sur un échantillon de très petite taille, ils n'étaient généralement pas classés comme ayant une fiabilité « élevée », sauf si l'espèce n'existait que dans le peu de sites surveillés. Dans certains cas, la fiabilité du relevé était revue à la baisse si la courbe de l'indice annuel de population n'était absolument pas linéaire ou montrait une population fortement cyclique, ou encore si la valeur de la tendance était fortement influencée par une ou plusieurs années particulières dans la courbe de l’indice annuel. La fiabilité pouvait être revue à la hausse si le résultat de la tendance était très important et l'ampleur de la tendance, très grande, même si les autres facteurs étaient bas. Par exemple, les résultats du Relevé des oiseaux nicheurs pour le Dindon sauvage sont peu précis, mais la grande ampleur de la tendance annuelle (19,4 %) laisse peu de doute quant à l’existence d’un accroissement de la population de Dindons sauvages. La fiabilité du relevé pouvait également être revue à la baisse s'il y avait bien moins de 40 années de données environ et que le statut de la population de l’espèce était, par conséquent, incertain par rapport à 1970.

2.2.3 Évaluer l’état de la population par rapport à 1970

En fonction de l'évaluation de la fiabilité (décrit ci-dessus), les auteurs ont sélectionné les relevés à long terme les plus fiables comme source primaire afin de déterminer le statut de la population nationale de l'espèce dont ils étaient responsables, et ce, par rapport à 1970. L’utilisation d’une seule source était acceptable si les résultats du relevé étaient très fiables. Toutefois, les auteurs ont également pris en compte les résultats de relevés différents (relevés secondaires) lorsque deux sources très fiables étaient disponibles. Lorsque la fiabilité du relevé primaire était moyenne ou faible, une source supplémentaire (source secondaire) de données était utilisée pour augmenter la validité. Une troisième source (relevés tertiaires) était utilisée si la fiabilité de toutes les autres sources était faible, rendant ainsi toute corroboration utile, ou si la troisième source démontrait un point différent (p. ex. une tendance de population régionale différant de façon significative de la tendance nationale). Une troisième source, si disponible, servait à aider à corroborer le statut si la source primaire et la source secondaire avaient une cote de fiabilité similaire, mais des résultats différents, que ce soit en ce qui concerne la direction ou l'ampleur de la tendance. Les résultats des relevés basés sur les données canadiennes jouissaient toujours d'une préférence. Toutefois, pour quelques espèces nomades dont la majorité de la population se trouve aux États-Unis, les résultats à l’échelle de l’Amérique du Nord servaient à refléter le statut de la population au Canada. Dans des cas de la sorte, la fiabilité du statut de la population était généralement revue à la baisse.

Si un seul relevé était utilisé, la tendance indiquée par ce relevé correspondait au statut final de la population. Si plus d'un relevé était utilisé, les auteurs intégraient les résultats afin d'attribuer une catégorie quant au statut de la population. Les résultats des relevés les plus fiables qui disposaient de données remontant jusqu'à 1970 environ étaient les plus importants. Si l'information la plus fiable sur la tendance ne remontait pas jusqu'à 1970 environ, les résultats fiables qui remontaient le plus loin étaient utilisés avec toute autre information qui laissait entendre des changements depuis 1970 environ (p. ex. les résultats issus des sources ou des renseignements moins fiables sur la disponibilité de l'habitat ou les menaces qui existaient à ce moment-là). Si plus d'une source était utilisée, les résultats étaient évalués en fonction de leur fiabilité. Les auteurs ont utilisé à la fois les tendances et les indices annuels, si ceux-ci étaient disponibles. Si la trajectoire de l'indice annuel et la tendance du relevé correspondaient étroitement, la tendance était utilisée pour déterminer le statut de la population. Toutefois, si la trajectoire n'était pas linéaire, les auteurs devaient juger eux-mêmes de la fiabilité de ces sources d'information.

Les tendances nationales à long terme, les tendances nationales les plus récentes et les indices annuels (si disponibles) sont présentés dans le site Web. Même si l'objectif de l’évaluation porte sur le statut à long terme (c'est-à-dire, aujourd'hui par rapport à 1970), les changements récents de la population présentent aussi un intérêt parce qu’ils peuvent aider à indiquer si les changements de la population se poursuivent ou s'inversent, ou si la population se stabilise. Un fort déclin récent chez une espèce stable depuis longtemps pourrait être très préoccupant sur le plan biologique, alors qu'un déclin récent chez une espèce dont la tendance fluctue (cyclique ou intrusive) de manière attendue serait moins préoccupant. Des résultats régionaux sont présentés pour certaines espèces, habituellement pour les seules régions où l'espèce est le plus concentrée, ou si les résultats régionaux sont suffisamment fiables pour indiquer que le changement de la population est différent dans une partie de l’aire de répartition de l'espèce et si cette différence a des répercussions sur la conservation. Les catégories de l’état de la population sont :

  • Diminution importante : >= diminution de 50 %
  • Diminution modérée : >= 25 %, < diminution de 50 %
  • Peu de changement : < diminution de 25 %, <= augmentation de 33 %
  • Augmentation modérée : > 33 %, < augmentation de 100 %
  • Augmentation importante : > augmentation de 100 %
  • Données insuffisantes : Données insuffisantes pour déterminer l’état de la population
2.2.4 Évaluer la fiabilité de l’état de la population

La fiabilité générale du statut de la population par rapport à 1970 environ se fondait sur l'intégration de la fiabilité de chacun des relevés sélectionnés. Si un seul relevé était utilisé pour déterminer le statut de la population, la fiabilité générale équivalait à la fiabilité de ce relevé. Dans le cas où plus d'un relevé était utilisé pour attribuer le statut, les auteurs prenaient en considération une valeur plus faible pour la fiabilité générale si les tendances des relevés utilisés étaient très différentes ou une valeur plus élevée si les différents relevés utilisés désignaient tous un même statut de la population.

La catégorie de fiabilité générale correspondait plus ou moins aux définitions suivantes (d'après Blancher et al., 2009) :

  • Élevée : la catégorie du statut est vraisemblablement exacte ou, correspond à tout le moins à une catégorie du statut réel de l'espèce.
  • Moyenne : incertitude importante concernant la catégorie du statut, mais se trouve vraisemblablement dans une des catégories du statut parmi celles assignées et n'est pas à plus de deux catégories du statut.
  • Faible : forte incertitude concernant le statut, de sorte que celui-ci peut se trouver à au moins deux catégories du statut attribué.
  • Données insuffisantes : aucune donnée, trop d'incertitudes concernant les données ou la subjectivité potentielle est trop importante pour soutenir toute catégorie du statut.

2.3 Page de détails de l’état de la population

Cette page présente une analyse des sources de données les plus fiables pour chaque espèce, le degré de surveillance des espèces au Canada, la façon dont les résultats ont été intégrés si plus d'une source de données était utilisée et les tendances des changements au sein de la population. Pour la plupart des espèces, un tableau de tendances de relevés sélectionnés est présenté et, si disponibles, des graphiques des indices annuels.

Tableau des tendances de la population : Ce tableau présente le pourcentage annuel du changement de la population pour la plus longue période de chaque relevé sélectionné et la période la plus récente, si disponible. Le tableau comporte également la zone géographique, ainsi que le nombre d'années prises en compte pour ce qui est de la tendance, et les limites supérieure et inférieure des intervalles de crédibilité ou de confiance. Le changement de la population est considéré comme important sur le plan statistique si l'intervalle de crédibilité ou de confiance n’inclut pas le zéro.

Graphiques de l'indice annuel : Pour le Relevé des oiseaux nicheurs, le Recensement des oiseaux de Noël et les relevés de la migration des oiseaux de rivage, les graphiques des indices annuels montrent une estimation du nombre moyen de fois qu'un observateur moyen verrait un oiseau sur un trajet sélectionné de façon aléatoire. L'estimation n'est pas une simple moyenne du nombre brut; il s'agit d'une estimation lissée pour représenter l'observateur et la variabilité du nombre réel de parcours effectués en un an.

2.4 Cartes

Les auteurs ont reçu une sélection de cartes sur la répartition des espèces, leur abondance relative et leurs déplacements pendant la migration et celles-ci comprenaient notamment : des cartes de l'aire de répartition de NatureServe, l'abondance relative et la répartition des aires de reproduction du Relevé des oiseaux nicheurs, ainsi que des cartes provenant de l’Atlas des oiseaux bagués ou repris au Canada et de l’Atlas des oiseaux nicheurs de l'Ontario. Des cartes de NatureServe sont disponibles pour toutes les espèces, à moins que l'auteur n'ait fourni une carte privilégiée de l'aire de répartition. Le cas échéant, des cartes de l'aire de répartition provenant des sites Birds of North America Online ou Sibley (affichées avec la permission de David Sibley) ont été utilisées préférablement à celles de NatureServe. Des cartes du Relevé des oiseaux nicheurs sur l'abondance relative sont disponibles pour la plupart des espèces dont l'aire de répartition était relativement bien couverte par ce relevé. Des cartes provenant de l'Atlas des oiseaux nicheurs de l'Ontario ou des liens vers les sites Web d’autres atlas provinciaux sont disponibles pour les espèces dont la répartition est concentrée dans une province. Des cartes issues de l'Atlas des oiseaux bagués ou repris au Canada ne sont disponibles qu'occasionnellement. Des renseignements généraux sur toutes les cartes sont accessibles en sélectionnant le titre de la carte dans les descriptions de chaque espèce.

2.5 Estimation de la population

Des estimations de population ont été fournies pour les divers groupes d’oiseaux et placées dans des catégories générales, et ont été revues par les comités techniques d’Environnement Canada responsables de ces divers groupes d’oiseaux.

Oiseaux terrestres - Les estimations de la population ont été extraites de la base de données de l’évaluation de la population des Partenaires d’envol de 2012 (disponible en anglais seulement).

Oiseaux de rivage - Les estimations de la taille des populations ont été établies par les experts d'Environnement Canada d'après les travaux d’Andres et al. (2012) et mises à jour à partir de données publiées ou inédites lorsqu'elles étaient disponibles. Pour chacune des espèces, les estimations comprennent toutes les populations d'oiseaux nicheurs au Canada ainsi que le nombre estimatif d’individus qui traversent le Canada pendant la migration si les aires de reproduction sont situées à l'extérieur du Canada, c.-à-d., l’estimation du nombre total des individus de l’espèce qui utilisent les ressources du Canada. Pour les populations reproductrices, ces estimations continentales ont ensuite été converties en estimations des populations pour le Canada à partir des estimations de l'abondance relative lorsqu'elles étaient disponibles, la proportion estimée de l’aire de répartition au Canada ou l’opinion des experts.

Oiseaux de mer et oiseaux aquatiques - En 2014, le personnel d’Environnement Canada a fourni des estimations révisées des populations régionales d’oiseaux de mer et autres oiseaux aquatiques en se basant sur de l’information publiée ou inédite. Ces estimations régionales ont été additionnées pour obtenir une estimation de la population canadienne de chaque espèce. Pour les espèces nichant en colonie, les estimations ont été obtenues par dénombrement des nids ou des couples nicheurs aux colonies durant la période de nidification. Pour les autres oiseaux aquatiques, les estimations des populations ont été tirées de l’information obtenue au moyen de protocoles de suivi ciblés (p. ex. relevés acoustiques pour les oiseaux de marais discrets, dénombrements aux haltes migratoires). Les estimations finales ont été revues par le Comité technique sur les oiseaux aquatiques d’Environnement Canada.

Oiseaux de sauvagine - Les estimations de population ont été extraites du rapport intitulé « Situation des populations d'oiseaux migrateurs considérés comme gibier au Canada » (Comité sur la sauvagine du Service canadien de la faune, 2014). Les estimations ont été obtenues principalement à partir des inventaires aériens réalisés pendant la saison de reproduction et sur les aires de repos et d’hivernage.

2.6 Stratégie de migration ou occurrence

Les oiseaux terrestres ont été assignés à une catégorie de stratégie de migration ou d’occurrence au Canada. Pour les oiseaux terrestres, les catégories de stratégie de migration ou d’occurrence ont été assignées en grande partie suivant Peterjohn et Sauer (1993). Pour quelques oiseaux terrestres non classés par Peterjohn et Sauer (1993), les assignations ont été tirées du projet WildSpace (Wong et al., 2003), puis examinées et révisées, au besoin, par le Comité technique sur les oiseaux terrestres d’EC. Les catégories de migration ou d’occurrence pour les oiseaux de rivage et les oiseaux aquatiques ont été tirées du projet Wildspace, puis révisées par Environnement Canada. Les catégories de stratégie de migration ou d’occurrence pour la sauvagine ont été fournies par Environnement Canada. Dans certains cas, il était difficile d’assigner une espèce à l’une ou l’autre des catégories de stratégie de migration ou d’occurrence; en pareil cas, l’espèce n’a été assignée à aucune catégorie. Les catégories de stratégie de migration ou d’occurrence sont les suivantes :

  • Résident permanent : Aucune migration importante; niche et hiverne dans la même aire de répartition au Canada.
  • Migrateur à courte distance : Niche au Canada et migre pour hiverner principalement dans les régions tempérées, c.-à-d. le sud du Canada, les États-Unis et le nord du Mexique ou, dans le cas des oiseaux de mers, dans les eaux des régions boréale et tempérée de l’Atlantique nord et du Pacifique nord.
  • Migrateur néotropical : Niche au Canada et migre pour hiverner principalement ou complètement dans les zones tempérées du Sud et de l’hémisphère nord. En ce qui a trait aux oiseaux de mer, il migre vers les néotropiques, c.-à-d. vers le sud du Mexique, les Antilles, l’Amérique centrale et du Sud.
  • Migrateur paléotropical : Son aire de reproduction comprend le Canada, mais il migre pour hiverner principalement ou complètement dans les régions paléotropicales, soit en Asie ou en Afrique.
  • Visiteur saisonnier : Ne niche pas au Canada mais y est un visiteur régulier durant une ou plusieurs saisons. Stratégie de migration variable.

2.7 Responsabilité canadienne

Les cotes des responsabilités du Canada sont présentées pour chaque espèce. Ces cotes étaient basées sur une estimation du pourcentage de la population mondiale de l'espèce se trouvant au Canada, établie en utilisant le rapport entre les estimations de la population canadienne et les estimations de l’ensemble de l’aire de répartition. Pour les oiseaux terrestres, les estimations des populations canadiennes et mondiales ont été basées sur la base de données de l’évaluation des populations 2012 de Partenaires d'envol. Pour les quelques espèces dont l’estimation de la population au Canada n’avait pas été établie, le pourcentage de l'aire de reproduction mondiale au Canada a été utilisé, en se basant sur les cartes numériques de l'aire de répartition de NatureServe pour l'hémisphère occidental (Ridgely et al., 2007) et les estimations de Partenaires d'envol pour la part de l'aire de répartition qui se trouve en dehors de l'hémisphère occidental (Blancher et al., 2007), le COSEPAC ou les opinions d’experts. Pour les oiseaux de rivage, les estimations de la population mondiale ont été extraites de WPE5 (Wetlands International 2012) et la taille de la population canadienne a été estimée sur la base de la proportion de l’aire de répartition au Canada (Natureserve : Ridgely et al., 2007), ou des données d'abondance relative, lorsqu'elles étaient disponibles. Pour les oiseaux de mer, le rapport entre les estimations de la population canadienne et les estimations pour l'ensemble de l'aire de répartition était issu des sources suivantes : pour les plongeons, les goélands, les sternes et les cormorans, Delany et Scott (2006); pour les pingouins, Gaston et Jones (1998); pour les pétrels, Brooke (2004); pour les fous de Bassan, BirdLife (2012) et pour le Cormoran pélagique, étant donné que Delany et Scott (2006) ne fournit qu'une estimation pour l'Amérique du Nord, Hobson (1997). Il est à noter que certaines espèces d’oiseaux de mer sont l'objet d'incertitudes quant à leur catégorie taxonomique et que les estimations de la responsabilité canadienne pourraient être différentes si une catégorie différente était adoptée. Les estimations de la population mondiale d'oiseaux de mer sont principalement issues de Milko et al. (2003). Les cotes des responsabilités du Canada pour chaque espèce ont été examinées par le personnel d'Environnement Canada et modifiées si nécessaire.

Les catégories utilisées pour les cotes de responsabilité canadienne sont les suivantes :

  • Très élevée : > 80 % de la population mondiale se trouverait au Canada
  • Élevée : de 50 à 80 % au Canada
  • Modérée : de 20 à 50 % au Canada
  • Faible : de 1 à 20 % au Canada
  • Très faible : < 1 % au Canada

3.0 RÉFÉRENCES