Vous pouvez la consulter à des fins de recherche ou à titre de référence.Pour accéder aux renseignements actuels, visitez le site « NatureCounts - L’état des populations d’oiseaux du Canada » (lien externe).
Les programmes de suivi des populations à grande échelle et à long terme sont un élément essentiel de la conservation des oiseaux. Nous utilisons l’information fournie par ces programmes pour déterminer comment l’état des populations des espèces change au fil du temps et pour attirer l’attention sur les espèces pour lesquelles des mesures de conservation doivent être établies. Nous utilisons aussi les résultats du suivi des effectifs pour mesurer les répercussions des mesures de gestion et, dans certains cas, pour aider à déterminer les causes des changements d’effectif. Les comptes rendus d’espèces présentés ici précisent comment nous pouvons utiliser ces programmes de suivi pour établir les niveaux de population de référence et déterminer les changements importants intervenus dans les populations d’oiseaux depuis les 47 dernières années.
Le présent site Web est centré sur l’utilisation des meilleurs résultats disponibles issus des programmes de suivi des oiseaux afin d’évaluer l’état actuel (1970-2016) de la population nationale de chaque espèce. Cette version du site Web présente aussi l’objectif national de population pour chacune des espèces pour lesquelles un tel objectif a été établi. Nous présentons ces objectifs en tant que cibles aux fins de la conservation des espèces et comme points de référence permettant de mesurer le succès des mesures de conservation.
Cette version du site Web comprend toutes les espèces d’oiseaux qui se reproduisent ou sont régulièrement présentes au Canada, dont certaines sont traitées à l’échelle de la sous-espèce ou de la population. Vous pouvez consulter les versions précédentes (1970 2010, 1970 2011 et 1970 2014) dans les archives du site Web (voir « Versions » dans le menu de gauche).
Dans le long terme, les différentes versions du site Web nous aideront à suivre la qualité de notre suivi des oiseaux au Canada et à évaluer nos progrès en la matière. Avec l’acquisition de données de suivi de plus en plus nombreuses et l’amélioration de nos méthodes analytiques, la fiabilité des évaluations des populations présentées ici devrait augmenter, et il devrait y avoir de moins en moins d’espèces pour lesquelles nous considérons que les données sont insuffisantes. Dans toutes les versions, nous évaluons l’état de la population de chaque espèce par rapport à celui établi vers 1970 (c’est-à-dire le début des années 1970) ou le plus près possible de ce point de référence temporel selon les données existantes. Nous avons choisi ce point de référence à la fois parce qu’il existe peu de données antérieures à celui-ci pour la plupart des espèces et parce qu’il est possible de fonder les objectifs de conservation sur les niveaux de population de cette époque. Toutefois, 1970 peut ne pas convenir comme point de référence pour certaines espèces. Par exemple, certains rapaces et d’autres oiseaux ont connu des baisses d’effectif très marquées dans les années 1950 et 1960 en raison de l’utilisation du DDT, de sorte que leurs niveaux de population étaient très bas en 1970. Nous avons tenu compte de cela dans l’établissement des objectifs de population pour ces espèces.
Afin de déterminer l’état de la population d’une espèce, nous avons examiné tous les résultats des programmes de suivi existants pour chaque espèce et utilisé les sources les plus fiables pour évaluer l’état de la population à l’échelle nationale dans une perspective à long terme. Pour la plupart des oiseaux terrestres, nous avons utilisé les résultats canadiens du Relevé des oiseaux nicheurs de l’Amérique du Nord (BBS) (Smith et al., 2019). Dans le cas des espèces que le BBS ne couvre pas adéquatement, nous avons utilisé d’autres sources en remplacement ou en complément. Par exemple, certains oiseaux se reproduisent dans le nord du Canada, au-delà de la région couverte par le BBS, et hivernent aux États-Unis et dans des régions du sud du Canada où nous pouvons assurer le suivi de leurs populations grâce au Recensement des oiseaux de Noël (RON). Nous avons utilisé les résultats du RON pour évaluer bon nombre de ces espèces d’oiseaux terrestres nordiques et complémenter l’information existante pour d’autres espèces. Nous avons aussi utilisé des résultats provenant d’autres sources, comme les atlas des oiseaux nicheurs des provinces et des relevés visant des espèces particulières. Pour d’autres groupes d’espèces, nous avons utilisé les résultats des inventaires aériens de la sauvagine, des relevés de surveillance des migrations des oiseaux de rivage, des programmes de suivi des colonies d’oiseaux de mer, des recensements des oiseaux aquatiques côtiers, des programmes de surveillance des marais et divers relevés visant des espèces particulières.
Nous présentons pour les espèces diverses désignations provenant de différentes sources, dont les suivantes :
Ces désignations diffèrent quant à leur échelle, à leur portée et au moment de leur établissement, ce qui peut mener à des désignations différentes pour une espèce donnée. Par exemple, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) inscrit à sa Liste rouge les espèces sauvages menacées d’extinction à l’échelle mondiale, alors que le COSEPAC évalue le risque que les espèces sauvages disparaissent du Canada. Le COSEPAC et l’UICN n’évaluent ou ne réévaluent qu’une petite partie des espèces dans une année donnée. Les évaluations liées au rapport Espèces sauvages sont menées tous les cinq ans et comprennent un résumé élémentaire de la situation des espèces au Canada, ce qui permet d’établir un ordre de priorité pour les espèces en ce qui concerne les initiatives et l’attention nécessaires afin d’empêcher que leurs effectifs ne diminuent encore ou qu’elles ne subissent davantage de pertes, ou de voir si de l’information additionnelle est nécessaire. Dans le rapport Espèces sauvages, la définition du statut « en sécurité » concerne toutes les espèces qui n’appartiennent vraisemblablement pas aux catégories « espèce en péril » ou « espèce sensible ». La catégorie « en sécurité » peut concerner les espèces présentant une baisse d’effectif au Canada mais qui sont encore relativement répandues ou abondantes. Il est également à noter que les désignations du rapport Espèces sauvages sont toujours faites à l’échelle de l’espèce, alors que le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) peut traiter les sous-espèces, les variétés et les populations séparément. Le COSEPAC peut également désigner des espèces pour d’autres raisons que des diminutions de population (p. ex. population de petite taille, ampleur des menaces).
Le compte rendu concernant la Paruline rayée fournit un exemple de désignations diverses. Cette espèce est désignée « quasi menacée » à l’échelle mondiale (IUCN, 2018), et elle figure sur la liste des oiseaux communs en diminution rapide de Partenaires d’envol (PIFb, 2019). Elle est aussi considérée comme une espèce prioritaire dans quatre stratégies de régions de conservation des oiseaux de l’Initiative de conservation des oiseaux de l’Amérique du Nord. Cependant, le COSEPAC n’a pas évalué la Paruline rayée, ni ne l’a proposée comme espèce candidate en vue d’une évaluation. L’espèce est actuellement considérée comme étant « en sécurité » au Canada selon le rapport Espèces sauvages 2015. Enfin, notre propre évaluation de l’état de la population de la Paruline rayée est que l’espèce tombe dans la catégorie « données insuffisantes », étant donné le manque de couverture de l’aire de répartition canadienne de cet oiseau.
Pour toutes les espèces sauf la sauvagine, nous avons fondé nos méthodes servant à déterminer l’état de la population de chaque espèce et la fiabilité de l’évaluation, avec quelques modifications, sur celles élaborées par Blancher et al. (2009) pour évaluer les tendances des populations des oiseaux forestiers de l’Ontario. La plupart des comptes rendus ont été rédigés en 2010 par divers spécialistes et examinés par un réviseur; chacun de ces comptes rendus a été subséquemment revu et mis à jour pour chaque version du site Web. Pour améliorer l’uniformité parmi les auteurs et réviseurs, nous leur avons fourni des lignes directrices écrites (décrites plus bas). Une fois mis à jour, chaque compte rendu a fait l’objet d’un examen minutieux assuré par un ou plusieurs spécialistes des oiseaux d’Environnement et Changement climatique Canada (ECCC).
Comme la plupart des espèces de sauvagine font l’objet d’une chasse, et donc d’une gestion soignée, nous avons basé leurs comptes rendus sur l’information présentée dans le rapport Situation des populations d’oiseaux migrateurs considérés comme gibier au Canada : Novembre 2017. Ce rapport présente une description détaillée des méthodes utilisées (Comité sur la sauvagine du Service canadien de la faune, 2017).
Nous avons évalué tous les résultats de tendance et d’indice annuel de population disponibles afin de retenir les sources les plus appropriées (voir le tableau 1, qui ne présente cependant que les relevés à grande échelle) pour déterminer le changement de l’état de la population nationale de l’espèce par rapport à 1970. La plupart des relevés produisent des données sur les effectifs des oiseaux, mais il y a des exceptions (par exemple, les tendances issues de l’Atlas des oiseaux nicheurs de l’Ontario sont basées sur la détection ou la non-détection des espèces dans les parcelles d’atlas). Nous avons aussi cherché et utilisé d’autres sources de données, selon les besoins (p. ex. tendances issues du Réseau canadien de surveillance des migrations, relevés visant des espèces particulières, comptes rendus figurant dans les atlas des oiseaux nicheurs des provinces, et publications scientifiques).
Nous avons évalué la fiabilité et l’exactitude de chaque relevé afin de déterminer a) si nous devions prendre en considération les résultats d’un relevé donné et b) quel relevé était le plus pertinent lorsque plus d’une source d’information était disponible. Si possible, nous avons pris en considération trois mesures de fiabilité pour chaque relevé : la précision de la tendance, le pourcentage de couverture de la population nicheuse ou de l’aire de répartition de l’espèce considérée, et le modèle du relevé. Nous avons utilisé la précision de l’estimation de tendance pour déterminer si les données disponibles pouvaient aider à déceler de façon fiable des tendances de population biologiquement significatives. Nous avons utilisé une analyse de la couverture pour déterminer la proportion de la population nicheuse ou de l’aire de répartition de l’espèce considérée qui est couverte par le relevé. Nous avons examiné le modèle des relevés pour en déterminer les points forts, les points faibles et les biais potentiels pour chaque espèce. Nous fournissons une description plus détaillée du processus d’évaluation de la fiabilité des relevés dans les sections suivantes.
Pour les relevés analysés au moyen d’un modèle bayésien hiérarchique (p. ex. BBS, RON, Surveillance de la migration des oiseaux de rivage et Programme de suivi des colonies d’oiseaux marins), la précision est reflétée par l’étendue de l’intervalle de crédibilité à 95 % (limite supérieure moins limite inférieure). Pour obtenir des précisions sur les analyses du BBS, veuillez consulter Smith et al. (2019). Pour obtenir des précisions sur les analyses du RON, veuillez consulter Soykan et al. (2016). L’intervalle de crédibilité à 95 % définit une plage de valeurs de tendance qui présente une probabilité de 95 % de comprendre la valeur réelle de la tendance de la population. Nous avons utilisé des catégories similaires pour les relevés analysés par d’autres moyens en considérant l’étendue de l’intervalle de confiance (p. ex. Programme de surveillance des marais des Grands Lacs, Programme de suivi nocturne des hiboux). Nous avons ensuite classé l’étendue de l’intervalle de crédibilité ou de confiance dans l’une des trois catégories de précision suivantes :
Ces trois catégories de précision correspondent à des estimations de tendance qui sont suffisamment précises pour pouvoir repérer de façon fiable des baisses de population sur 20 ans présentant les ampleurs respectives suivantes :
Pour l’Atlas des oiseaux nicheurs de l’Ontario, nous avons obtenu une erreur-type de travail à partir des limites supérieure et inférieure de la pente, comme suit : nous avons converti les limites en logarithmes naturels et utilisé la différence entre la limite supérieure et la limite inférieure divisée par quatre, le résultat étant cette erreur-type de travail. Pour certaines espèces, la limite inférieure de la pente tirée de l’atlas de l’Ontario était de 0,0. En pareil cas, nous avons utilisé la pente rapportée à la place de la limite inférieure, et la différence résultante a été divisée par deux. Des estimations de précision n’ont pas été produites pour certains relevés, comme le Recensement décennal des oiseaux aquatiques coloniaux des Grands Lacs et des relevés visant des espèces particulières, et pour certains résultats tirés de publications scientifiques.
Nous avons obtenu des estimations de la proportion de la population nicheuse ou de l’aire de répartition de l’espèce considérée qui était couverte par les relevés, quand ces estimations étaient disponibles. Lorsqu’elles ne l’étaient pas, nous avons estimé la couverture assurée par les relevés en se basant sur une estimation grossière de l’aire de répartition de l’espèce et de la superficie couverte par les relevés.
Pour le BBS, la couverture représente la proportion de la population nicheuse de l’espèce se trouvant dans la superficie couverte par le BBS. La valeur rapportée est une moyenne géométrique des estimations annuelles. Dans une année donnée, la superficie couverte est définie comme la superficie totale des parcelles (carrés) d’un degré de latitude par un degré de longitude qui renferment les parcours du BBS d’où proviennent les données utilisées dans l’analyse (Smith et al., 2019).
Nous avons classé la fiabilité de la couverture des relevés suivant trois catégories (basées sur Blancher et al., 2009) :
Pour une espèce donnée, nous avons évalué les caractéristiques des relevés qui peuvent introduire un biais dans les estimations des tendances de leur population. Cette évaluation indique le degré de risque de biais et non pas s’il y a ou non présence d’un biais dans les estimations. Ainsi, une fiabilité classée ici comme étant faible signifie seulement que les tendances peuvent comporter un biais, et non pas que les estimations sont inexactes. Ce critère de fiabilité a été classé suivant trois catégories (basées sur Blancher et al., 2009) :
Par exemple, nous avons jugé que les résultats du RON étaient moins fiables s’ils concernaient partiellement des oiseaux qui pouvaient avoir passé la période de reproduction en dehors du Canada (p. ex. tendances continentales pour les espèces qui se reproduisent au Canada et aux États Unis). En outre, nous avons pris en considération les facteurs décrits dans Sokyan et al. (2016) qui sont associés à des différences dans les tendances de population entre le BBS et le RON (p. ex. espèces dénombrées dans moins de 300 cercles de dénombrement du RON, et celles ayant une petite aire de répartition hivernale [< 2,5 millions de km2]). Par ailleurs, pour certaines espèces, en particulier celles qui sont communes, nous avons observé que le changement de la probabilité d’observation rapporté dans les atlas sous-estime l’ampleur du changement d’effectif par rapport aux tendances issues d’autres relevés fondés sur des données d’effectif (Blancher et al., 2009).
Cette évaluation ne prend pas en considération les sources de biais qui peuvent affecter d’autres estimations issues d’un relevé donné. Par exemple, les estimations de l’effectif absolu d’une espèce ou de l’effectif de celle-ci relativement à l’effectif d’autres espèces tirées du BBS pourraient être biaisées si une espèce concernée évite les bords de route ou est attirée par ces derniers. Cependant, ce comportement d’attraction ou d’évitement n’introduira pas de biais dans les estimations de tendance tirées du BBS à moins qu’il ait changé au fil du temps.
La cote de fiabilité attribuée à chaque relevé correspondait habituellement à la cote minimum des trois mesures de fiabilité décrites ci dessus, avec certaines exceptions. Si les résultats étaient fondés sur des échantillons de très petite taille, ils n’étaient généralement pas classés comme ayant une fiabilité « élevée », sauf si l’espèce n’existe qu’aux quelques sites entrant dans ces échantillons. Dans certains cas, nous avons revu à la baisse la fiabilité du relevé si la trajectoire de l’indice annuel de population était fortement non linéaire, montrait que la population était fortement cyclique, ou comportait une ou plusieurs années particulières qui influaient fortement sur la valeur de la tendance. Nous avons pu aussi revoir à la baisse la fiabilité d’un relevé si les données couvraient bien moins de 40 ans, situation donnant lieu à une incertitude quant à l’état de la population de l’espèce considérée par rapport à 1970. Nous avons augmenté la fiabilité du relevé si le résultat de tendance était très net et l’ampleur de la tendance était très grande, même si les autres facteurs étaient bas. Par exemple, les résultats du BBS pour le Dindon sauvage ont une faible précision, mais la grande ampleur de la tendance annuelle (14,5 %) laisse peu de doute quant à l’existence d’une augmentation de la population de l’espèce.
Sur la base de l’évaluation de la fiabilité (processus décrit ci dessus), nous avons sélectionné le relevé à long terme le plus fiable comme source primaire afin de déterminer l’état de la population nationale de l’espèce considérée par rapport à 1970. Nous avons jugé que l’utilisation d’une seule source était acceptable si les résultats du relevé en question étaient de fiabilité élevée. Toutefois, les auteurs ont également pris en compte les résultats d’autres relevés (relevés secondaires) lorsque deux sources de fiabilité élevée étaient disponibles. Lorsque la fiabilité du relevé primaire était moyenne ou faible, nous avons utilisé une source de données supplémentaire (source secondaire, si existante) pour accroître la validité de l’évaluation. Nous avons utilisé une troisième source (relevé tertiaire) si la fiabilité de toutes les autres sources était faible pour corroboration, ou si la troisième source démontrait un point différent (p. ex. une tendance de population régionale différant de façon importante de la tendance nationale). Nous avons parfois utilisé une troisième source, si disponible, pour aider à corroborer l’état de la population quand la source primaire et la source secondaire présentaient des cotes de fiabilité similaires mais des résultats différents, que ce soit en ce qui concerne la direction ou l’ampleur de la tendance. Nous avons toujours accordé la préférence aux résultats des relevés basés sur des données canadiennes. Toutefois, pour quelques espèces nomades dont la majorité de la population se trouve aux États-Unis, nous avons utilisé les résultats à l’échelle de l’Amérique du Nord comme indication de l’état de la population au Canada. En pareils cas, nous avons habituellement diminué la fiabilité de l’état de la population.
Dans les cas où nous avons utilisé un seul relevé, l’état de la population correspondait directement à la tendance indiquée par ce relevé. Dans les cas où nous avons utilisé plus d’un relevé, nous avons pondéré les relevés selon leur fiabilité, et considéré l’ensemble des résultats afin de classer la population de l’espèce dans une catégorie d’état de population. Les résultats des relevés les plus fiables qui renfermaient des données remontant jusqu’à environ 1970 avaient le plus de poids. Si l’information de tendance la plus fiable ne remontait pas jusqu’à environ 1970, nous avons utilisé les résultats les plus fiables qui remontaient le plus loin, de pair avec toute autre information qui laissait entendre des changements depuis environ 1970 (p. ex. les résultats issus de sources d’information moins fiables sur la disponibilité d’habitat ou les menaces qui existaient dans cette période). Nous avons utilisé à la fois des tendances et des indices annuels, si ceux-ci étaient disponibles. Si la trajectoire de l’indice annuel et la tendance du relevé correspondaient étroitement, nous avons utilisé la tendance pour déterminer l’état de la population. Toutefois, si la trajectoire n’était pas linéaire, nous avons utilisé notre jugement dans la pondération de ces sources d’information.
Dans le site Web, nous présentons des tendances nationales à long terme et à court terme, ainsi que des indices annuels (si disponibles). Même si l’évaluation est centrée sur l’état de la population à long terme (c’est-à-dire, aujourd’hui par rapport à 1970), les changements de population récents présentent aussi un intérêt parce qu’ils peuvent aider à indiquer si le taux de changement se maintient, s’accroît ou s’inverse, ou si la population se stabilise. Une baisse d’effectif abrupte récente chez une espèce qui a été précédemment stable sur une longue période pourrait être très préoccupante sur le plan biologique, alors qu’une baisse récente chez une espèce fluctuante (cyclique ou éruptive) pourrait être attendue et serait moins préoccupante. Des résultats régionaux sont présentés pour certaines espèces, habituellement pour les seules régions où l’espèce est le plus concentrée, ou si les résultats régionaux sont suffisamment fiables pour indiquer que le changement de population est différent dans une partie de l’aire de répartition de l’espèce et si cette différence a des implications en matière de conservation. Les catégories d’état de population sont :
Ces catégories sont asymétriques à dessein. Les valeurs de changement de population sur une échelle en pourcentage ne sont pas symétriques de part et d’autre du zéro parce qu’une population peut augmenter de bien plus de 100 % mais ne peut jamais diminuer de plus de 100 %, une diminution de 100 % correspondant à l’extinction. Les définitions des catégories de changement important et modéré reflètent les changements opposés requis pour retrouver le niveau antérieur. Par exemple, une augmentation importante est requise pour qu’une population se rétablisse d’une diminution importante, et vice versa; une population qui a diminué de 50 % devra augmenter de 100 % pour retrouver son niveau original.
Nous avons évalué la fiabilité globale de l’état de la population par rapport à environ 1970 en tenant compte de la fiabilité de chacun des relevés sélectionnés. Dans les cas où nous avons utilisé un seul relevé pour déterminer l’état de la population, la fiabilité globale était celle de ce relevé. Dans les cas où nous avons utilisé plus d’un relevé, nous avons attribué à la fiabilité globale une valeur réduite si les tendances des relevés utilisés étaient très différentes, ou une valeur augmentée si de multiples relevés concordaient quant à l’état de la population.
Les catégories de fiabilité globale correspondaient de façon générale aux définitions suivantes (basées sur Blancher et al., 2009) :
En 2012, ECCC a établi un objectif de population quantitatif précis pour la plupart des espèces d’oiseaux indigènes au Canada. Cependant, reconnaissant que les populations d’oiseaux varient naturellement au fil du temps et qu’il faut s’attendre à des écarts par rapport à l’objectif, nous avons également défini des niveaux minimal et, le cas échéant, maximal de variation acceptables. Nous avons évalué l’état actuel des populations de chaque espèce par rapport à ces objectifs afin de créer un système de signalement des espèces dont la conservation pourrait poser des problèmes. Dans ce système, les espèces dont la variation est acceptable ne susciteraient pas de préoccupations immédiates en matière de conservation parce qu’elles sont raisonnablement près de leurs objectifs. Les espèces qui se situent en deçà ou au dessus de leurs limites seraient signalées soit comme des espèces en péril possibles, soit comme des espèces qui pourraient nécessiter une gestion de la population.
Ici, nous expliquons brièvement le cadre d’établissement des objectifs et des limites supérieure et inférieure (see Cadre d’établissement des objectifs de population PDF). Nous avons appliqué ce cadre à toutes les espèces, bien que nous ayons admis quelques exceptions sur les conseils d’experts de membres des comités techniques d’ECCC sur les oiseaux.
Nous avons tenté d’établir des objectifs pour environ 530 espèces ou populations de gestion (ci-après appelées « espèces » par souci de simplicité; certaines espèces, principalement des espèces récoltées, sont gérées au sein de sous-populations distinctes). Nous n’avons pas été en mesure de fixer un objectif pour environ 80 espèces, parce qu’aucune information de surveillance à long terme n’était disponible. Pour les espèces récoltées et les espèces en péril, nous avons utilisé les objectifs quantitatifs actuels, lorsqu’il y en avait (p. ex. du Plan nord-américain de gestion de la sauvagine ou des programmes de rétablissement des espèces en péril). Pour toutes les autres espèces, ainsi que pour les espèces en péril et les espèces récoltées pour lesquelles on ne dispose d’aucun objectif quantitatif, nous avons établi l’objectif de population selon la procédure décrite ci-dessous.
Notre cadre suivait un processus hiérarchique qui tenait compte de la répartition actuelle et antérieure de l’espèce, de la taille de sa population et de son abondance. Nous avons fixé les objectifs de population de l’espèce par rapport soit à la population de l’espèce vers 1970 (c.-à-d. les cinq premières années de la plupart des programmes de surveillance normalisés, habituellement de 1970 à 1974, ci après appelés les « niveaux de population de 1970 »), soit à la population de l’espèce vers 2012 (c. à d. la moyenne de l’abondance estimée de l’espèce pour 2008 à 2012, ci-après appelés les « niveaux de population de 2012 »). Dans la plupart des cas, nous avons établi des objectifs fondés sur la trajectoire de la population d’une espèce; ceux des populations d’espèces qui ont augmenté depuis 1970 ont été fixés aux niveaux de population de 2012, et ceux des populations d’espèces qui ont diminué ou ont connu peu de changement global depuis 1970 ont été fixés aux niveaux de population de 1970.
En plus des objectifs eux-mêmes, nous avons également fixé une limite inférieure acceptable par rapport à chaque objectif en fonction de la variation observée de l’abondance de chaque espèce. Nous reconnaissons que les dates de référence utilisées pour les limites inférieures (1970 et 2012) sont quelque peu arbitraires, que les populations fluctuent naturellement et qu’il existe une incertitude quant à notre meilleure estimation de l’abondance d’une espèce dans une année donnée. Dans la plupart des cas, nous fixons la limite inférieure selon l’une des trois options suivantes, en fonction de la tendance générale de la population et de la variation interannuelle : 1) pour la plupart des espèces stables ou en croissance présentant des variations interannuelles élevées, le niveau le plus bas est le 10e centile des niveaux annuels observés d’abondance relative entre 1970 et 2012 (c.-à-d. l’abondance au-dessous de laquelle on trouve 10 % des estimations); 2) pour la plupart des espèces en déclin, le niveau le plus bas est à 75 % de l’objectif; et 3) pour les espèces en croissance, le niveau inférieur est à 75 % de la moyenne à long terme des niveaux annuels observés de l’abondance relative.
Bien que nous nous soyons concentrés sur la population d’une espèce et sa trajectoire, nous avons également examiné la répartition actuelle de chaque espèce au Canada, la taille de sa population par rapport à sa répartition antérieure et sa répartition à l’extérieur du Canada (p. ex., les objectifs et/ou les limites inférieures étaient généralement plus faibles pour les espèces dont la répartition au Canada était très limitée et pour celles qui ont connu une croissance considérable depuis 1970, environ). Pour les espèces dont la répartition a diminué ou est demeurée la même que par le passé (c.-à-d. du début au milieu du XXe siècle, ou avant), nous avons fixé l’objectif au niveau de la population en 2012, si l’abondance de l’espèce avait augmenté de plus de 25 % depuis 1970, et à celui de 1970, pour les espèces dont les populations avaient diminué ou peu changé depuis 1970. Nous avons également déterminé si les niveaux de population d’une espèce en 2012 et/ou 1970 répondaient aux besoins sociétaux et écologiques. Par exemple, pour les espèces dont la population a augmenté régulièrement depuis 1970, nous avons fixé la limite inférieure en supposant qu’aucune mesure de conservation ne serait nécessaire à moins que la population ne tombe sous les niveaux inférieurs observés dans les années 1970. Cependant, pour de nombreux rapaces (voir Farmer et al., 2008) et d’autres espèces dont les populations sont actuellement en croissance, mais qui étaient à des niveaux anormalement bas dans les années 1970 en raison des effets du DDT, de la persécution directe ou d’autres facteurs humains, aucun objectif n’a été établi, mais une limite inférieure a été fixée aux niveaux de populations en 2012 ou au 95e centile de l’abondance observée (de 1970 à 2012). Nous supposons que toute diminution ultérieure serait un motif pour renouveler les mesures de conservation. Pour les espèces dont l’abondance ou la répartition est supérieure aux niveaux antérieurs, nous avons fixé l’objectif aux niveaux de population de 1970, à moins que ce niveau ne soit suffisamment élevé pour causer des conflits avec les humains ou des conflits d’ordre environnemental. Pour les quelques espèces considérées comme causant des conflits avec les humains ou des conflits d’ordre environnemental, nous avons fixé une limite supérieure acceptable de variation par rapport à l’objectif.
La situation par rapport aux catégories d’objectifs nationaux en matière de population est la suivante :
Cette page, à laquelle on accède en cliquant sur « Cliquez ici pour plus de détails » sous la rubrique « État de la population » dans chacun des comptes rendus d’espèces, présente l’information suivante :
Pour la plupart des espèces, un tableau de tendances d’effectif tirées de relevés choisis et, si disponibles, des graphiques d’indice annuel sont aussi présentés.
Tableau des tendances de la population : Ce tableau présente le pourcentage annuel de changement de la population pour la plus longue période de chaque relevé choisi et, si disponible, pour la période la plus récente. Le tableau indique également la région géographique, la période associée à la tendance et les limites supérieure et inférieure des intervalles de crédibilité ou de confiance.
Graphiques d’indice annuel : Pour le BBS, le RON et les relevés de la migration des oiseaux de rivage, les graphiques d’indice annuel montrent une estimation du nombre moyen d’oiseaux qui seraient vus par un observateur moyen dans des conditions moyennes dans un parcours ou un dénombrement sélectionné de façon aléatoire. Pour le Programme de suivi des colonies d’oiseaux marins, les graphiques d’indice annuel reflètent la somme estimative de tous les oiseaux nichant aux colonies suivies.
Nous avons choisi les cartes les plus pertinentes à montrer pour chaque espèce. Elles comprennent des cartes de répartition des espèces, d’abondance relative, d’indices de nidification régionaux et de déplacements migratoires (p. ex. les cartes de répartition de NatureServe, d’abondance relative du BBS, des mentions consignées dans eBird, et des divers atlas des oiseaux nicheurs des provinces). Des cartes de NatureServe sont présentées pour toutes les espèces, à moins que d’autres cartes aient été jugées plus appropriées. Dans ces derniers cas, les cartes de répartition de Birds of North America Online (2015) ou de Sibley (affichées avec la permission de David Sibley) ont été utilisées préférablement à celles de NatureServe. Nous avons présenté les cartes d’abondance relative du BBS pour la plupart des espèces dont les aires de répartition sont relativement bien couvertes par ce relevé. Nous avons aussi présenté des cartes provenant des atlas des oiseaux nicheurs des provinces pour les espèces dont la répartition est concentrée dans une ou deux provinces. Vous pouvez accéder à de l’information additionnelle sur chaque carte en cliquant sur le titre de la carte dans chaque compte rendu d’espèce.
Nous avons recueilli des estimations de population pour les divers groupes d’espèces et les avons placées dans des catégories générales, puis elles ont été revues par les comités techniques d’ECCC responsables des différents groupes d’oiseaux.
Oiseaux terrestres - Nous avons tiré la majorité des estimations des populations d’oiseaux terrestres de la base de données d’évaluation des populations (Population Assessment Database) de Partenaires d’envol (PE) (PIFa, 2019) et de la base de données d’évaluation et de conservation des oiseaux (Avian Conservation and Assessment Database) de PE (PIFb, 2019), qui ont été produites dans le cadre du processus d’évaluation des espèces (Species Assessment Process) de PE et qui accompagnaient le plan de conservation des oiseaux terrestres (Landbird Conservation Plan) de PE (Rosenberg et al., 2016) et le rapport sur l’état des populations d’oiseaux de l’Amérique du Nord 2016 (Initiative de conservation des oiseaux de l’Amérique du Nord, 2016). Ces rapports présentent une synthèse continentale des priorités et des objectifs pour aider à orienter les mesures de conservation des oiseaux terrestres aux échelles nationale et internationale. Pour obtenir plus d’information, veuillez consulter la Avian Conservation and Assessment Database (en anglais seulement). Quelques estimations de population ont été tirées des rapports de situation des espèces en péril, d’autres documents, ou sont basées sur l’opinion des experts.
Oiseaux de rivage - Les spécialistes d’ECCC ont tiré les estimations de la taille des populations d’Andres et al. (2012) et les ont mises à jour à partir de données publiées ou inédites lorsque de telles données étaient disponibles. Pour chacune des espèces, les estimations comprennent toutes les populations nichant au Canada ainsi que les effectifs estimatifs qui passent par le Canada pendant les migrations dans les cas où les lieux de reproduction sont situés à l’extérieur du Canada, ce qui correspond au nombre total des individus de l’espèce qui utilisent les ressources du Canada. Pour les populations nicheuses, les estimations continentales utilisées ont été converties en estimations des populations pour le Canada à partir d’estimations de l’abondance relative lorsqu’elles étaient disponibles, de la proportion estimée de l’aire de reproduction de l’espèce au Canada ou de l’opinion de spécialistes.
Oiseaux de mer et oiseaux aquatiques - Le personnel d’ECCC a établi les estimations des effectifs des populations régionales des oiseaux marins en 2018 en se basant sur de l’information publiée et inédite. Ces estimations régionales ont été additionnées pour obtenir une estimation de la population canadienne de chaque espèce. Pour les espèces nichant en colonie, les estimations ont été obtenues par dénombrement des nids ou des couples nicheurs aux colonies durant la période de nidification. Pour les autres oiseaux aquatiques, nous avons tiré les estimations des populations de l’information obtenue au moyen de protocoles de suivi spécialisés (p. ex. relevés acoustiques pour les oiseaux de marais discrets, dénombrements aux haltes migratoires). Le Comité technique sur les oiseaux aquatiques d’ECCC a revu les estimations finales.
Sauvagine - Nous avons tiré les estimations des populations du rapport Situation des populations d’oiseaux migrateurs considérés comme gibier au Canada : Novembre 2017 (Comité sur la sauvagine du Service canadien de la faune, 2017) autant que possible. Ces estimations ont été obtenues au moyen d’inventaires aériens de la sauvagine réalisés pendant la période de reproduction principalement, ainsi que dans les lieux de repos et d’hivernage. Les estimations de la population mondiale ont été extraites de la mise à jour 2018 du Plan nord-américain de gestion de la sauvagine (Comité du Plan nord-américain de gestion de la sauvagine, 2018).
Nous avons assigné les espèces à une catégorie de stratégie migratoire ou d’occurrence au Canada. Pour les oiseaux terrestres, nous avons assigné les catégories en grande partie suivant Peterjohn et Sauer (1993). Pour quelques oiseaux terrestres non classés par Peterjohn et Sauer (1993), nous avons tiré les assignations de WildSpace (Wong et al., 2003). Le Comité technique sur les oiseaux aquatiques d’ECCC a ensuite examiné l’ensemble des assignations et a modifié celles qui devaient l’être. Nous avons tiré les catégories pour les oiseaux de rivage et les oiseaux aquatiques de Wildspace (Wong et al., 2003), les spécialistes d’ECCC ayant ensuite effectué les modifications qui s’imposaient. Le personnel d’ECCC a fourni les catégories pour la sauvagine. Dans certains cas, il était difficile d’assigner une espèce à une catégorie de stratégie migratoire unique; en pareil cas, nous n’avons pas catégorisé l’espèce. Les catégories de stratégie migratoire ou d’occurrence sont les suivantes :
Nous présentons la cote de responsabilité du Canada pour chaque espèce. Nous avons fondé les cotes de responsabilité canadienne sur une estimation du pourcentage de la population mondiale de l’espèce se trouvant au Canada, établie en utilisant le rapport entre l’estimation de sa population au Canada et l’estimation de sa population dans l’ensemble de son aire de répartition. Pour les oiseaux terrestres, nous avons tiré les estimations des populations canadiennes et mondiales de la Population Assessment Database (base de données d’évaluation des populations) de 2019 de Partenaires d’envol (PIFa [2019] et PIFb [2019]). Pour les quelques espèces dont l’estimation de la population au Canada n’avait pas été établie, nous avons utilisé le pourcentage de l’aire de reproduction mondiale se trouvant au Canada, d’après les cartes numériques de l’aire de répartition de NatureServe pour l’hémisphère occidental (Ridgely et al., 2007), les estimations de Partenaires d’envol pour la proportion de l’aire de répartition qui se trouve en dehors de l’hémisphère occidental (Blancher et al., 2007), les critères quantitatifs du COSEPAC, ou les avis de spécialistes. Pour les oiseaux de rivage, nous avons tiré les estimations des populations mondiales de WPE5 (Wetlands International, 2012) ou de la Population Assessment Database de 2019 de Partenaires d’envol (PIFb, 2019) quand cela était approprié, et la taille des populations canadiennes a été estimée sur la base de la proportion de l’aire de répartition se trouvant au Canada (NatureServe; Ridgely et al., 2007), ou des données d’abondance relative, lorsqu’elles étaient disponibles. En ce qui concerne la sauvagine, nous avons extrait les estimations canadiennes du rapport Situation des populations d’oiseaux migrateurs considérés comme gibier au Canada : Novembre 2017 (Comité sur la sauvagine du Service canadien de la faune, 2017), alors que les estimations de la population continentale ont été obtenus de la mise à jour 2018 du Plan nord-américain de gestion de la sauvagine (Comité du PNAGS, 2018). Si les estimations n’étaient pas disponibles pour le Canada, la cote de responsabilité était fondée sur des estimations établies à l’aide de cartes de l’aire de répartition ou de la population minimale. Pour les oiseaux de mer, nous avons obtenu le rapport entre l’estimation de la population canadienne et l’estimation de la population pour l’ensemble de l’aire de répartition auprès des sources suivantes : Delany et Scott (2006) pour les plongeons, les laridés, les sternes et les cormorans; Gaston et Jones (1998) pour les alcidés; Brooke (2004) pour les pétrels; BirdLife International (2014) pour le Fou de Bassan; Hobson (2013) pour le Cormoran pélagique, étant donné que Delany et Scott (2006) ne fournissent une estimation que pour l’Amérique du Nord. Il est à noter qu’il y a incertitude quant à la taxonomie de certaines espèces, ce qui fait que les estimations de la responsabilité canadienne pour ces espèces pourraient être différentes si la taxonomie de ces dernières était modifiée. Nous avons tiré les estimations des populations mondiales des oiseaux aquatiques de Milko et al. (2003) principalement, ainsi que de la Population Assessment Database de 2019 de Partenaires d’envol (PIFb, 2019) quand cela était approprié. Les spécialistes d’ECCC ont examiné les cotes de responsabilité du Canada pour chacune des espèces et les ont modifiées si nécessaire.
Les catégories utilisées pour les cotes de responsabilité canadienne sont les suivantes :