Vous pouvez la consulter à des fins de recherche ou à titre de référence.Pour accéder aux renseignements actuels, visitez le site « NatureCounts - L’état des populations d’oiseaux du Canada » (lien externe).
Le Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada organise depuis le milieu des années 1960 des recensements des colonies d’oiseaux de mer sur les trois côtes du pays (atlantique, pacifique et arctique). Les colonies nicheuses suivantes ont été recensées au moyen de méthodes de terrain adaptées à chaque espèce : Starique de Cassin, Macareux rhinocéros, Fulmar boréal, Guillemot à cou blanc, Mouette tridactyle, Macareux moine, Océanite cul-blanc, Guillemot marmette, Guillemot de Brünnich), goélands et mouettes (plusieurs espèces) et sternes (plusieurs espèces).
Les trajectoires des populations (la série d’estimations annuelles des populations) ont été calculées au moyen de modèles mixtes additifs généralisés (GAMM, de l’anglais generalized additive mixed models; modèles bayésiens hiérarchiques). Le recensement des colonies d’oiseaux de mer est difficile et coûteux, et parfois le travail sur le terrain peut se révéler dangereux (p. ex. visiter des colonies sur des falaises ou des îles côtières isolées, recenser des terriers de nidification dans des forêts pluviales côtières denses ou dépendre de conditions de vol sûres pour atteindre les colonies des îles du Haut Arctique). Par conséquent, puisqu’il est généralement impossible d’effectuer le suivi des colonies tous les ans, les modèles statistiques doivent tenir compte de la sporadicité des données des relevés. Les GAMM utilisés dans cette analyse fournissent des séries chronologiques lissées des estimations annuelles des populations (Ny), tout en tenant compte de la sporadicité des relevés annuels parmi les différentes colonies et au sein des colonies mêmes ainsi que de la taille relative de chaque colonie (c. à d. les colonies de grande taille sont celles ayant le plus de poids dans l’analyse). Les tendances des populations ont été calculées pour les taux de variation démographique à long terme (à partir de 1970) et à court terme (dix dernières années). Les tendances ont été estimées comme étant la moyenne géométrique de la variation annuelle, en pourcentage, de la population estimée (Ny) au cours de la première et de la dernière année d’une série chronologique donnée [p. ex., pour une tendance sur dix ans, entre 2006 et 2016; (((N2016/N2006)(1/10))-1)*100]. Les tendances à long terme ont été calculées à partir de 1970 ou à partir de la première année pour laquelle des données étaient disponibles si les données étaient inexistantes pour une espèce donnée. Sur la côte atlantique, la plupart des tendances à long terme sont calculées à partir de 1970. Sur la côte arctique, la plupart sont calculées à partir de 1978, et sur la côte pacifique, elles sont calculées à partir de 1984. Une description complète des méthodes statistiques des GAMM utilisées pour cette analyse est actuellement en préparation aux fins de publication dans une revue scientifique.
Pour les colonies et les espèces nichant sur la côte atlantique, les données brutes des GAMM correspondaient aux dénombrements complets de tous les couples nicheurs de la colonie (Rail et Cotter, 2007; Gaston et al., 2009). Pour la côte arctique, les données brutes correspondaient à des indices du nombre relatif de couples nicheurs observés dans la colonie, obtenus à partir de dénombrements effectués par les chercheurs d’Environnement et Changement climatique Canada (Gaston, 2002; Gaston et al., 2009). Pour la côte pacifique, où les espèces faisant l’objet d’un suivi nichent dans des terriers, les données brutes correspondaient aux dénombrements de terriers, qui ont été effectués à l’intérieur de multiples parcelles de suivi permanent situées dans chacune des colonies à l’étude (Rodway et Lemon, 2011).