Renseignements généraux

L’inventaire des hiboux nocturnes du Québec

Études d’Oiseaux Canada a lancé l’Inventaire des hiboux nocturnes (IHN) du Québec en 2008. Cet inventaire nocturne en bordure des routes, qui est effectué par des bénévoles en avril, assure la surveillance à long terme des hiboux nocturnes dans toute la province, et vient compléter les ensembles de données provenant des provinces et des États adjacents. Le calendrier du sondage concorde avec des périodes d’activité maximale d’espèces de hiboux résidants (p. ex. la chouette rayée) et le retour des hiboux migrateurs (p. ex. le hibou moyen duc) ou nomades (p. ex. la petite nyctale).

Les routes d’inventaire normalisées comprennent dix postes de comptage intercalés aux 2 km, à vol d’oiseau, le long des routes secondaires de l’habitat boisé, ou dans l’habitat plus ouvert ayant des terrains boisés. C’est donc dire que les routes d’inventaire sont d’au moins 18 km de long.

Pendant l’inventaire, la technique de la repasse du chant est utilisée pour inciter des réponses de la part de certaines espèces de hiboux nocturnes. À chaque poste, un DC de 12 minutes est joué. Le matériel utilisé doit permettre que le chant de la chouette rayée soit entendu à une distance de 400 m. Le DC débute avec deux périodes d’écoute silencieuse d’une minute, ce qui est normal pour tous les IHN dans l’ensemble de l’Amérique du Nord, et permet des comparaisons des tendances dans toute la gamme. La période d’écoute silencieuse est suivie des chants de la nyctale de Tengmalm (parce que la petite nyctale et la nyctale de Tengmalm sont censées répondre à ce chant) et de la chouette rayée. Ces chants sont en alternance avec des périodes d’écoute silencieuse. Afin d’éviter d’inciter les femelles de l’espèce des grands-ducs d’Amérique qui incubent ou qui couvent à laisser les œufs ou les jeunes sans protection dans leurs sites à nid ouvert, le sondage n’utilise pas la repasse de chants de cette espèce. Cette espèce et les autres espèces de hiboux qui ne figurent pas sur la repasse ont tendance à être constatées au cours des deux premières minutes de l’écoute silencieuse.

Quelque 1 000 postes par année font l’objet d’un inventaire, la majorité d’entre eux étant situés dans trois régions de conservation d’oiseaux (RCO) : la RCO12, la transition de feuillus boréaux; la RCO13, les Grands Lacs inférieurs et la plaine du Saint Laurent; et la RCO14, la forêt nordique de l’Atlantique.

L’établissement et la mise en œuvre de l’IHN ont été financés par la bourse Kelly de l'organisme Protection des oiseaux du Québec, la Fondation TD des amis de l’environnement et des dons provenant de participants. Le programme reçoit également un appui non financier du Service canadien de la faune (région du Québec) d’Environnement Canada. Enfin, la mise en œuvre et la réussite de l’IHN sont rendues possibles grâce à la participation de scientifiques citoyens volontaires.

Pour de plus amples renseignements sur l’IHN du Québec, veuillez consulter le lien suivant :
http://www.bsc-eoc.org/volunteer/qchiboux/index.jsp?lang=FR&targetpg=qchiboux